Vivant dans les Hauts-de-France, elle l'accuse de l'avoir violé à plusieurs reprises entre 2013 et 2014.
L'islamologue suisse Tariq Ramadan a été visé par une nouvelle plainte pour viol, venant cette fois-ci d'une ancienne escort girl vivant dans les Hauts-de-France.
Française d'origine musulmane et âgée d'une quarantaine d'années, elle affirme avoir été victime d'une dizaine de viols avec sévices entre 2013 et 2014.
C'est par la page Facebook de l'intellectuel que Marie* (prénom d'emprunt) a fait sa rencontre. Selon un témoignage recueilli sur Europe 1, Tariq Ramadan aurait lui-même engagé la conversation avec elle.
Passé d'escort girl
Elle lui confie son passé d'escort-girl, et lui avoue notamment avoir fait partie des femmes rémunérées pour avoir eu des relations sexuelles avec Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Carlton de Lille.
Rapidement, les échanges seraient devenus plus osés avant d'en arriver à des échanges de photos intimes. des "mots doux" et des "fantasmes".
Ces fantasmes, le conférencier les aurait exercées à leur première rencontre, dans un hôtel de Bruxelles. Dans son témoignage, la plaignante décrit un comportement violent, un rapport de domination et des humiliations. "La surprise de ces actes dégradants était telle que j’étais choquée, tétanisée et j’attendais le matin pour partir" souligne-t-elle.
Plainte pour chantage
Marie assure avoir agi sous la contrainte de la menace. "Étant sous son emprise, et comme il menaçait ma famille et moi-même, qu’il m'insultait et qu'il me rabaissait, j'exécutais ses ordres" explique-t-elle aujourd'hui. Elle a notamment porété plainte pour chantage.
"Il fallait que je lui obéisse, que je sois disponible 24H/24, que je fasse tout ce qu'il me dise, prendre des photos dans des positions de soumission, à genoux pour lui demander pardon, l'appeler 'maître'" ajoute-t-elle.
J'ai tout accepté, menacée, contrainte, effrayée jusqu'au soir où j'ai failli y rester
Selon la plaignante, ces relations se seraient poursuivies jusqu'en juin 2014. "J'ai tout accepté, menacée, contrainte, effrayée, jusqu''au soir où j'ai failli y rester".
La quadragénaire disposerait de centaines de captures d'écran de messages échangés avec l'intellectuel par SMS, Whatsapp ou Viber, ainsi que des photos, des vidéos et des messages vocaux.
L'intellectuel a jusqu'à maintenant nié tout rapport sexuel avec les deux premières plaignantes, n'a pas encore réagi à cette nouvelle plainte. Il a été écroué en février à la prison de Fleury-Mérogis, la justice craignant des risques de fuite, de pressions sur les plaignantes ou de réitération des faits.