"Le jeu de société, c’est intergénérationnel" : avec 90 000 boîtes vendues chaque jour, un business en pleine expansion

Près de 10 000 personnes ont foulé le sol de Ludinord durant le week-end des 23 et 24 mars. Nous avons rencontré des passionnés de jeux de société, pour comprendre le succès phénoménal de ces boîtes colorées.

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En France, 90 000 boîtes de jeux de société ont été vendues chaque jour en 2022. Soit, au total, 33 millions de boîtes sur toute l’année. La France est ainsi championne d'Europe des jeux de société. 

"Il y a en effet un vrai engouement depuis quelques années", confirme Xavier Vaïthy, président de la fédération des jeux de société en Hauts-de-France. Ce week-end du 23-24 mars 2024, Ludinord, le plus gros salon du domaine au nord de Paris, a réuni près de 10.000 personnes. 

1 500 nouveaux jeux de société dans le monde chaque année

Un enthousiasme qui s’explique très simplement, d’après Xavier Vaïthy : "Le jeu, c’est intergénérationnel : on peut jouer en famille, avec les tout petits, avec les grands-parents."

L’occasion pour petits et grands de se retrouver et de partager un moment en famille ou entre amis. Et avec 1 500 nouveaux jeux de société qui sortent chaque année à l’échelle internationale, "il y a des jeux pour tout le monde ! Et on trouve chacun son jeu", se réjouit le passionné. 

Maxence, un passionné, est justement venu à Ludinord pour compléter sa collection de 200 jeux de société. "On s’y est mis juste après le Covid, parce qu’on avait cherché comment s’occuper à la maison", explique-t-il. "En couple, c’est intéressant de partager des passions. En plus, on a trouvé des potes à nous qui aimaient bien ça. De fil en aiguille, ça fait des soirées toutes les semaines ! On joue et on passe un bon moment."

Le jeu, c’est intergénérationnel : on peut jouer en famille, avec les tout petits, avec les grands-parents.

Xavier Vaïthy

président de la fédération des jeux de société en Hauts-de-France

Avec des jeux dont les prix commencent "autour de 15 euros" et "jusqu’à 200 euros" pour des jeux haut de gamme, cette passion peut vite représenter un budget conséquent. "On se limite à 100 euros par mois", sourit le jeune homme. Il brandit un jeu, dans une boîte verte, qui coûte 27 euros. Un coût, certes, "mais on peut y jouer à vie !", relativise Maxence.

En 2023, le secteur du jeu de société, c’est un chiffre d’affaires de 680 millions d'euros en France. Tanguy Gréban travaille pour une grande société d'édition de jeu de plateau, il est venu tester sur le salon les jeux qu'il lancera dans 2 ans. "On a produit beaucoup de jeux, avec des gros succès, comme Time’s up", précise-t-il. 

Les clients "cherchent toujours une expérience nouvelle"

L’éditeur l’affirme : le marché est "en constante explosion" depuis une vingtaine d'années. Pour lui, c’est le secteur du jeu vidéo qu’il faut remercier, et notamment les "petits jeux" et applications sur smartphones. "Beaucoup de personnes se sont retrouvées joueurs / joueuses en jouant sur leur téléphone. Ils sont passés petit à petit aux jeux d’ambiance. Et donc on a vraiment une pyramide de joueurs qui grandit énormément."

Pour lui, cet enthousiasme n’est pas prêt de s’essouffler. "Le chiffre d'affaires, le nombre de jeux et le nombre des événements vont continuer à grimper, clairement", affirme-t-il. Le spécialiste du jeu de société explique que les clients "cherchent toujours une expérience nouvelle et de nouveaux jeux."

On ne rencontre pas des gens qui deviennent joueurs et qui ne sont plus joueurs… On devient joueur et on le reste.

Tanguy Gréban

éditeur de jeux de plateau

Surtout, une fois tombé dans la marmite du jeu de société, il n’y a plus de retour en arrière possible. "On ne rencontre pas des gens qui deviennent joueurs et qui ne sont plus joueurs… On devient joueur et on le reste", assure Tanguy Gréban. "Ensuite, on peut devenir de plus en plus joueur… Et contaminer d’autres futurs passionnés." Attention, ainsi, à ne pas attraper le virus du jeu de société.

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