Réunis jeudi 4 juillet devant la Bourse du travail à Lille, les 33 correcteurs de philosophie ont décidé de reconduire leur grève. Ils décideront demain, vendredi 5 juillet, s'ils communiquent ou pas les notes des élèves. Les élèves sauront tout de même s'ils ont obtenu leur diplôme.
Jeudi 4 juillet, à la Bourse de travail à Lille, les professeurs de philosophie ont décidé, en assemblée générale, de reconduire leur mouvement de grève. Conséquence : la rétention des copies de l'Académie de Lille se poursuit.
Les correcteurs grévistes décideront s'ils communiquent ou pas les notes vendredi 5 juillet, jour officiel du rendu des résultats du bac. Une nouvelle assemblée générale aura lieu devant le rectorat, à 17h.
Néanmoins, les élèves sauront tout de même s'ils ont obtenu leur diplôme. Jean-Michel Blanquer a en effet déclaré, mercredi 3 juillet, que si des copies venaient à manquer, les notes seraient remplacées par celles du contrôle continu.
Cette décision du ministre de l'Éducation a été très mal reçue par les professeurs de philosophie, qui exhortent le ministère depuis plusieurs mois à ouvrir le dialogue pour négocier la réforme du lycée et du baccalauréat, qu'ils contestent. Anne Dulleboy, professeur de philosophie à Lille, la juge "précipitée", avec le risque de voir le bac, examen national, transformé en "un bac local".
Pour Stéphane Enjalran, professeur de philosophie au lycée Guy Mollet d'Arras et syndicaliste, la décision du ministre de l'Éducation de vouloir couper l'herbe sous le pied aux enseignants est un coup dur. "Nous on a fait notre travail, on a corrigé les copies, on attend juste une réponse du ministère. La première réponse du ministre, c'est : 'Vous allez être sanctionner durement.' Ces sanctions dures sont en plus illégales.
Et hier soir, la deuxième réponse c'est de dire : 'Tant pis, on se passe de vos notations, ça n'a pas d'importance, on mettra n'importe quelle note. On est sidéré. Ils sont en train de saboter le bac."