Après les coquilles de moules, au tour de l'urine des visiteurs de la braderie d'être bientôt réutilisée. L'objectif : transformer le liquide en fertilisateur pour les espaces verts. Le projet devrait être effectif pour 2021.
Ce n'est pas une mauvaise plaisanterie : à partir de 2020 ou 2021, l'urine des chineurs sera bel et bien réutilisée lors de la Braderie de Lille, a confirmé la mairie de Lille. Une idée incongrue mais avant tout écologique et pratique. Les hectolitres de bières avalés par les deux millions de visiteurs de la Braderie partis dans la fosse septique pourraient être récupérés.
Le précieux liquide sera transformé en fertilisateur, afin de nourrir les espaces verts de la ville. L'urine sera collectée dans des sanisettes ou des toilettes publiques, installées spécialement pour l'occasion.
Dans un souci de valorisation des déchets, la mesure a été présentée par Martine Aubry la semaine dernière devant la commission européenne, à l'occasion de la candidature de Lille pour le titre de capitale verte européenne.
De l'urine transformée en fertilisateur ou même en eau potable
Une initiative du même acabit avait déjà vu le jour l'année dernière. En 2018, 4 millions de tonnes de coquilles de moules avaient été recyclées lors de la braderie, dont le plat phare est le classique moules-frites.
[#BraderiedeLille, la suite] ???
— Ville de Lille (@lillefrance) 5 septembre 2018
4,06 T de coquilles de moules ont été collectées dimanche soir par les services de la propreté. Merci aux restaurateurs ayant répondu à notre appel ! Nettoyées puis broyées, les coquilles seront transformées en dalles de carrelage.
? Dan. R. pic.twitter.com/IJNDiQCYGr
Et en janvier, les premiers résultats de ce travail de recyclage étaient mis en vente : un tabouret et une bougie.
#Roubaix #ecommerce
— VDN Roubaix (@VDNRoubaix) 8 janvier 2019
Le tabouret en coquilles de moules s’achète en ligne
➡️ https://t.co/1zaIb2jRXW pic.twitter.com/WNL6TcNESF
Même si réutiliser l'urine est encore peu fréquent, un festival belge, celui de Dranouter, a déjà sauté le pas en 2018, non pas pour transformer le liquide en fertilisateur, mais en eau potable. De quoi inspirer la mairie de Lille pour aller plus loin.
Pour le moment, récupérer l'urine aura peut-être un aspect bénéfique, en incitant les visiteurs à se rendre dans les sanisettes, au lieu de faire leurs besoins n'importe où sur la voie publique. La rédaction se rappelle encore des rues transformées en pissotières lors des éditions précédentes...