"On n’est pas dans une zone d’habitat insalubre connue" : à Lille, le ministre du Logement face aux immeubles effondrés

Olivier Klein s'est rendu ce 14 novembre rue Pierre Mauroy pour constater l'étendue des dégâts après l'effondrement de deux immeubles, samedi 12 novembre. "Nous sommes dans le temps de l'enquête", a-t-il répété, annonçant l'ouverture d'une mission d'experts.

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"Les expertises sont en cours", "il faut laisser l’enquête se dérouler", "chacun son métier". 72 heures après l’effondrement de deux immeubles au numéro 42 et 44 de la rue Pierre Mauroy à Lille, le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement est venu rencontrer la maire de Lille devant les bâtiments sinistrés.

Une visite pour remercier le travail des secours et rendre hommage à Alexandre Klein, médecin psychiatre au CH de Calais retrouvé mort sous les décombres dans la nuit de samedi à dimanche. "On voit la situation de ce sinistre important et on comprend l’émotion… a déclaré Olivier Klein.

Dans cette rue normale… Personne ne pouvait prévoir". Avant de remercier une nouvelle fois les étudiants qui ont donné l’alerte dans la nuit et ont de fait sauvé des vies. "Ça aurait pu être bien pire".

Depuis l’effondrement survenu samedi 12 novembre à 9h10, un trou béant a remplacé les deux immeubles, éventrés au milieu de la chaussée. La scène a été figée pour permettre à l’enquête pour "mise en danger de la vie d’autrui" et "homicide involontaire" ouverte par le parquet de Lille de se poursuivre dans les meilleures conditions.

"On n’est pas dans une zone d’habitat insalubre"

Car l’objectif est de comprendre pourquoi ces immeubles du centre-ville, qui n’ont jamais fait l’objet d’un signalement auparavant, ont pu s’effondrer. "On n’est pas dans une zone d’habitat insalubre connue et reconnue comme on peut le connaître ailleurs, a déclaré le ministre du Logement. La ville de Lille travaille depuis de nombreuses années sur ces questions-là. Elle a un service avec des inspecteurs de salubrité extrêmement compétent. C’est des sujets qui sont connus et on n’était pas dans ce cadre-là. Il faut laisser faire la justice et attendre des expertises sérieuses".

Eléments structurels fragilisés ? Mur porteur mal remplacé ? Impossible pour l’heure d’en savoir davantage. Martine Aubry, maire de Lille, apporte quelques précisions. "On regardera si des travaux ont été faits et qui n’auraient pas dû être faits. Pour le moment, nous n’avons aucuns éléments de cette nature. Laissons les experts travailler".

Je ne doute pas que dans les jours ou les semaines qui viennent, nous aurons des explications. Mais il ne faut pas faire le travail des experts, chacun son métier.

Olivier Klein, ministre délégué chargé de la Ville et du Logement

Au-delà de l’enquête judiciaire et des expertises qui seront rendus, Olivier Klein a annoncé avoir confié une mission d’étude au Centre Scientifique et Technique du Bâtiment CSTB, "pour essayer d’approfondir les causes et surtout être sûr que ce type d’accident ne peut pas se reproduire, ici ou ailleurs".

D’autres risques aux immeubles voisins ?

Alors qu’un périmètre de sécurité est toujours installé rue Pierre Mauroy, des questions sur les possibles risques d’effondrement d’autres immeubles situés à proximité du sinistre se posent. La maire de Lille a tenu à clarifier la situation : "pour l’instant, nous n’avons aucune raison de penser qu’il y a des difficultés. Donc on arrête de raconter qu’il y a un immeuble qui va s’effondrer".

Une réponse agacée, car certains médias annonçaient un risque d’effondrement au numéro 40 de la rue.

Quant au diagnostic général du patrimoine de la ville de Lille, Martine Aubry a avancé des chiffres. "L’année dernière par exemple, nous avons ouvert 1 150 dossiers d’insalubrité dans la ville", a-t-elle expliqué, affirmant qu’entre "110 et 130 posent des problèmes de sécurité". Dans ces cas là, les dossiers sont immédiatement transmis au préfet qui prend un arrêté de péril et déclare "l’interdiction d’habiter" dans les immeubles concernés.

"Nous sommes extrêmement attentifs. Si un locataire nous dit qu’il y a un problème, nous agissons immédiatement via les 20 inspecteurs de salubrité que nous avons, un très gros service par rapport à d’autres villes", a conclu Martine Aubry maire PS de la ville.

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