Comme le disait le poète François Hertel : "notre richesse, ce sont nos souvenirs." Lors de cette édition 2024 du Salon de l'agriculture, les producteurs des Hauts-de-France acquiescent le dicton. Ils se remémorent leurs meilleurs souvenirs et anecdotes qu'ils ont vécus lors du rendez-vous agricole.
Le Salon international de l'agriculture est le rendez-vous à ne pas manquer, aussi bien pour les consommateurs, que pour les agriculteurs.
Pour cette 60ᵉ édition, sur le stand de la région des Hauts-de-France, les producteurs sont sur les chapeaux de roues. Pour certains, il s'agit de leur premier Salon, pour d'autres leur trentième. Ils nous racontent leurs meilleures anecdotes lors de l'évènement agricole.
Une soirée beuverie
Eric Van Oost est le créateur de l'emblématique conserverie Saint-Christophe, basée à Argoules dans la Somme. Cela fait une trentaine d'années qu'il se rend sur Paris pour présenter ses conserves et il en a vu des vertes et des pas mûres. Mais il y a un souvenir qui reste gravé dans sa mémoire, c'est lorsque le salon est resté ouvert en soirée.
"Une année, le salon a décidé de se lancer dans une nocturne, un vendredi soir. Quelle beuverie, sourit Eric Van Oost On se serait cru en boîte de nuit !" Ceci étant, niveau rentabilité, le compte n'y était pas, l'exposant n'a pas vendu une boîte lors de la soirée. "Mais c'est ça aussi l'esprit du SIA !", philosophe le créateur de la conserverie Saint-Christophe.
L'an dernier pourtant, la "beuverie" du salon avait fait couler beaucoup d'encre, les exposants regrettant que les visiteurs soient trop alcoolisés, et ce tout au long de la journée.
Un saucisson en pleine face
Elise Merchier, salariée à la brasserie La Choulette à Hordain dans le Nord, est à son troisième salon et a déjà plein d'histoires les plus farfelues les unes que les autres. Mais il y en a une qui l'a particulièrement marquée. Lors de son premier salon, en 2021, la foule est dense. Sur les coups de 18 heures, la jeune femme ne sait plus où donner de la tête pour remplir les verres des clients.
"C'était un samedi, où les gens sont le plus bourrés", note-t-elle. D'un coup, venu de nulle part, la salariée se prend un saucisson entier, fraîchement acheté, en plein visage. "Le pire, c'est qu'il devait valoir au moins de dix euros", s'exclame Élise Merchier. Plus de peur que de mal, l'exposante s'en sort avec le sourire, mais assurément, ce saucisson aurait été donc meilleur à l'apéro que dans les airs.
Cha va Biloute ?
Le cinéma permet de créer des histoires même en dehors des salles. Avec la sortie de Bienvenue chez les Ch'ti de Dany Boon en 2008, le stand de la région Hauts-de-France était la star du salon. Et Charlotte Campion, une des responsables des sucreries des Bêtises de Cambrai dans le Nord, s'en souvient parfaitement. "C'était assez drôle, car je n'ai jamais autant entendu autant de 'biloute' pendant une journée de la part des Parisiens", se remémore-t-elle.
La responsable des petites friandises cambrésiennes se rappelle aussi quand le carnaval de Dunkerque venait jusqu'à l'évènement parisien. La jolie troupe ne vient plus depuis quelques années, faute à un problème d'emploi du temps : les deux évènements tombent au même moment. "C'est dommage, car il y avait une sacrée ambiance", se souvient avec nostalgie Charlotte Campion.
Une grande première
Pour certains, c'est leur premier salon comme pour Christian Brabant, créateur de la confiserie l’Atelier des Lys, implanté dans la campagne de Steenwerck (Nord). L'homme n'a pas vraiment d'anecdote à raconter, mais il assure que c'est une véritable découverte et des souvenirs plein la tête.
"Depuis le début du Salon, je suis plongée dans une atmosphère que je n'avais jamais vue dans d'autres salons", explique-t-il. Habitué aux petits salons de 50 à 200 personnes, il est extrêmement impressionné par le nombre de visiteurs. "Je suis bien décidé à refaire ce salon", affirme-t-il avec aplomb.
Le Salon de l'agriculture se poursuit jusqu'au 3 mars à Paris Expo Porte de Versailles. Neuf stands représentent la région des Hauts-de-France.