Après l'agression d'un surveillant à la prison de Château-Thierry dans l'Aisne et deux jours après celle de Condé-sur-Sarthe, la mobilisation des gardiens pénitentiaires se poursuit dans les établissements de Picardie.
Ils entendent ne rien lâcher. Nouveau jour de mobilisation pour les surveillants des centres pénitentiaires de l'Oise, l'Aisne et la Somme. Si les prisons de Beauvais, de Liancourt, Laon et Amiens étaient bloquées hier, celle de Château-Thierry était encore sous le choc de l'agression de l'un des ses gardiens mardi soir : un détenu l'a attaqué à la gorge, tentant de l'égorger avec une lame artisanale. Le surveillant est rentré chez lui avec 13 points de suture et 9 jours d'ITT.
Mais ce jeudi matin, ses collègues ont décidé de manifester et de se joindre au mouvement reconduit dans les 4 autres prisons de Picardie :
Mercredi, seuls les parloirs étaient annulés. Ce jeudi, comme réclamé par l'appel à la mobilisation nationale lancée par les syndicats après l'agression à Condé-sur-Sarthe, le mouvement se curdit : rien n'entre ni ne sort des établissements pénitentiaires.Les surveillants pénitentiaires protestent contre le manque de sécurité. Ils attendent la mise en place du plan pénitentiaire négocié en 2018 avec le ministère de la Justice. Etabli juste après l'agression de trois gardiens à Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, par un détenu radicalisé. il prévoit la création de 2.500 nouvelles places de prison avec un "haut niveau de sécurité".