Ses betteraves rouges ne plaisent pas à la grande distribution, un agriculteur de l'Oise en propose le ramassage gratuit

À cause de l'aspect de ses betteraves rouges, l'agriculteur Clément Leturcq a perdu une parcelle de 5 hectares qu'il ne peut pas commercialiser. Assurant qu'elles sont tout à fait comestibles, il décide d'en faire don, à condition de venir les ramasser soi-même dans les trois prochains jours.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est une déconvenue dont Clément Clément Leturcq, agriculteur à Thieux, dans l'Oise se serait bien passé. Après avoir été victime il y a quelques semaines de vols dans ses champs, il doit maintenant faire face à la perte d'une récolte entière. En cause, l'aspect de ses betteraves rouges réservées, normalement, aux grandes surfaces : suite à un "souci de qualité", ses acheteurs "n'acceptent pas de les commercialiser" alors que celles-ci sont "tout à fait mangeables".

Au lieu d'abandonner sa récolte, il propose donc d'en faire profiter gratuitement mercredi, jeudi et vendredi de 8h à 17h. Il suffit de venir les ramasser soi-même dans son champs.

Une perte de 40 à 60 000 euros

"J’aimerais ne pas faire ce genre de post sur une culture que j’ai dans les champs, ça me met le moral à 000000" écrit Clément Leturcq sur sa page Facebook. C'est que, pour l'agriculteur, la perte est de taille "Pour moi c'est 200 tonnes de betteraves en moins, sur 5 hectares de parcelle, soit un coût d'environ 40 000 euros si on ne compte que les charges, 60 000 environ en tout... On traverse déjà une passe très compliquée, ce n'était pas le moment", déplore l'agriculteur. 

"Tout cela à cause d'un défaut de semence, qui n'est pas de mon fait", continue-t-il.  Etant donné que ses acheteurs de grandes surfaces ne veulent pas d'une betterave à l'aspect "dégradé", l'agriculteur ouvre donc son champs pendant trois jours. 

"On est dans une période d'inflation donc si ça peut aider, si ça peut bénéficier à des personnes qui en ont vraiment besoin, tant mieux", souligne Clément Leturcq, qui espère que ceux qui le peuvent auront un petit geste pour son exploitation. "Une boîte sera mise en bout de champs si vous souhaitez faire un don pour soutenir cette perte et ma ferme biologique", précise-t-il sur sa page Facebook.

Faire connaître sa ferme

Pour l'agriculteur, permettre à ceux qui le veulent de venir ramasser ses betteraves  est aussi une façon de faire connaître sa ferme, "d'un côté ça fera des heureux, c'est gagnant-gagnant, parce qu'ils pourront se servir et moi ça me permet aussi d'avoir peut être un retour, gagner de potentiels futurs clients... c'est un pari", reconnaît Clément Leturcq. 

Pour rappel, les betteraves sont à ramasser à la EARL du Tilleux, 37 Rue des Hayes, 60480 à Thieux (Oise) mercredi 8, jeudi 9 et endredi 10 novembre de 8h à 17h. L'agriculteur précise que "la revente de betteraves est strictement iterdite et il est interdit de ses rendre sur la parcelle avant et après les dates indiquées".

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information