Les favoris n'ont pas brillé sur le Tour des Flandres ce dimanche. Du coup, Paris-Roubais semble plus ouvert et indécis que jamais. On fait le point.
Paris-Roubaix s'annonce plus indécis que jamais, dimanche, sept jours après le Tour des Flandres qui a tourné à la déconfiture des favoris. Voici le bilan des équipes en vue.
A la hausse
Education First : tout va bien pour la formation américaine, très agressive depuis le début des classiques et récompensée dimanche par le succès d'Alberto Bettiol. Si l'Italien n'est pas prévu au départ de Paris-Roubaix, le Néerlandais Sebastian Langeveld (3e en 2017) et surtout le Belge Sep Vanmarcke (2e en 2013) voudront l'imiter.
UAE Emirates : Alexander Kristoff a fait mieux que se défendre (3e), sept jours après son succès de Gand-Wevelgem. "J'ai le moral", s'est félicité le Norvégien, champion d'Europe en titre, qui a donné rendez-vous à Roubaix. Le Colombien Fernando Gaviria, qui a longtemps gardé le contact dans les Flandres, fera ses débuts sur les pavés du Nord de la France.
Katusha : très discrète depuis le début de la saison, la formation d'origine russe progresse. A l'image de l'Allemand Nils Politt (5e), qui va trouver un terrain à sa convenance dimanche prochain (7e à Roubaix en 2018). "Il a les moyens de gagner un monument", disait avant le départ du "Ronde" son
directeur sportif Dirk DeMol, lui-même vainqueur à Roubaix en 1988.
Stable
Jumbo : la 14e place de Wout Van Aert à Audenarde (9e en 2018 pour ses débuts) relève du leurre. Le Belge, qui est surveillé de près par ses adversaires, est bien l'un des hommes forts des classiques pavées. Il doit logiquement faire mieux que l'année passée à Roubaix (13e).
Sky : Dylan van Baarle, qui relevait de blessure, a secoué le cocotier par son sens de l'offensive mais en vain (18e). "J'ai peut-être été un peu trop enthousiaste mais c'est un bon signe pour la semaine prochaine", a déclaré le Néerlandais, bien plus performant que Gianni Moscon.
CCC : une nouvelle fois, Greg Van Avermaet, l'un des plus forts du jour, a payé son isolement dans le final. Le champion olympique a souligné ce facteur tactique essentiel après sa dixième place du Tour des Flandres. Mais le Belge, vainqueur de Paris-Roubaix 2017, sera-t-il mieux entouré dimanche prochain ?
AG2R La Mondiale : Oliver Naesen, bien qu'affaibli par sa légère bronchite, confirme sa régularité au plus haut niveau (7e). Souvent esseulé jusqu'à présent, le Belge devrait avoir avec lui deux soutiens précieux, son compatriote Stijn Vandenbergh et surtout le Suisse Silvan Dillier.
Lotto : faute de jouer les premiers rôles, l'équipe belge comptait encore deux coureurs dans le premier groupe du Tour des Flandres (Benoot 9e, Keukeleire 12e). Il lui reste toutefois à franchir une marche, la plus difficile, pour jouer la victoire.
A la baisse
Deceuninck : "Pour la première fois, nous nous présenterons au départ de Paris-Roubaix sans vrai leader", a annoncé son patron Patrick Lefevere. Il espère surtout dans le rétablissement de deux de ses chefs de file (Gilbert, Stybar), qui étaient affaiblis au "Ronde", et dans l'épanouissement du champion de Belgique Yves Lampaert.
Groupama-FDJ : Arnaud Démare a plafonné sur un terrain qui ne lui est pas vraiment favorable. "Ça va mieux", a toutefois annoncé le Picard axé de longue date sur Paris-Roubaix. La recrue de l'intersaison, le Suisse Stefan Küng, n'a pu le suppléer.
Bora : le collectif (Oss, Pöstlberger) est à son niveau mais son chef de file ne l'est pas. Peter Sagan se situe en retrait jusqu'à présent dans les classiques
par rapport à ses habitudes passées. Est-ce seulement un retard de préparation afin d'être performant jusqu'à Liège-Bastogne-Liège ?
Direct Energie : l'abandon sur chute de Niki Terpstra, le vainqueur sortant du "Ronde", a décapité le groupe. Sans son chef de file, la formation française a évolué en retrait. Mais elle est décidée à se remobiliser pour Paris-Roubaix, une course qui inspire Damien Gaudin et Adrien Petit.