Main Square Festival : à quoi ressemblera l'édition 2020 ?

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Une semaine après la clôture du Main Square  2019, les esprits sont désormais tournés vers la prochaine édition du festival arrageois, dont l'organisation a déjà communiqué les dates.

La Citadelle d'Arras a à peine eu le temps de retrouver son calme cette semaine que l'organisation du Main Square a déjà communiqué les dates de la prochaine édition qui se tiendra du 3 au 5 juillet 2020.
 


Pour essayer de se faire une petite idée de ce qui nous attend l'an prochain, nous avons contacté Armel Campagna, la patron du festival, qui a trouvé un peu de temps pour discuter du Main Square dans son emploi du temps chargé. Jeudi, il était aux Arènes de Nîmes avec Roger Hodgson (ex-Supertramp) dont il organise les tournées en France pour Live Nation. Et vendredi, il furetait du côté de Musilac pour écouter quelques artistes, avant de regagner ses pénates parisiennes pour Lollapalooza France, autre gros raout musical géré par la multinationale du spectacle.

"Au Main Square, cette année, on a fini sur un record de fréquentation (125 000 spectateurs annoncés sur trois jours NDR), avec une bonne appropriation des lieux, avec de nouveaux espaces en plus", se réjouit-il après une édition 2018 en demi-teinte. "La situation en France pour les festivals en France reste difficile, avec la multiplication des événements, des concerts gratuits. Pour un format de festival payant, il faut vraiment l'affiche qui va bien et l'expérience qui va bien."
  

Quelle programmation pour 2020 ?  


Armel Campagna ne nous donne bien évidemment aucun nom. "Mais il y a des offres qui sont parties, pour 2020 mais aussi 2021", nous explique-t-il. "Vous serez plutôt bien surpris", pronostique le directeur du Main Square qui effectuera les premières annonces officielles vers la fin novembre 2019.

Cette année, le festival arrageois a quasiment fait le plein sans une énorme tête d'affiche internationale, ce que certains spectateurs ont regretté. "On est de moins en moins tributaire de la programmation", estime cependant Armel Campagna qui a quand même essayé de faire venir The Cure pour cette édition 2019. Sans succès car le célèbre groupe britannique était déjà pris ailleurs. Il faut dire que la concurrence est très sévère pour attirer des pointures internationales. Avec les gros festivals européens, qui disposent d'un plus gros budget, mais aussi les festivals d'été aux Etats-Unis qui se développent.
 

Des poids lourds du rock comme les Foo Fighters, Metallica ou les Red Hot Chili Peppers, par exemple, viennent très rarement sur des festivals en France. Idem pour des jeunes artistes en pleine ascension comme l'Américaine Billie Eilish, phénomène pop de 17 ans, qui ne passe par aucune scène française cet été, alors qu'on la verra en Autriche, en Belgique, en Suisse ou en Grande-Bretagne.

Mais le Main Square ne désespère pour autant d'attirer des stars internationales à Arras l'an prochain. On sait par exemple que son directeur entretient de bons rapports avec des groupes comme Imagine Dragons ou Twenty One Pilots (dont il gère les tournées en France), déjà venus en 2014. L'un des rêves d'Armel Campagna serait également de parvenir, un jour, à faire venir Paul McCartney à la Citadelle. Mais le challenge est relevé. L'ex-Beatles fait déjà partie des noms qui circulent pour la prochaine édition du prestigieux festival britannique de Glastonbury qui fêtera ses 50 ans, une semaine avant le Main Square.
 

Heureusement, la scène française et francophone - plus disponible et accessible financièrement - cartonne auprès du public, comme on a pu le voir ces trois dernières années au Main Square avec des artistes comme Christine and the Queens, Angèle, Damso, Lomepal, Eddy De Pretto, Bigflo & Oli, Orelsan, Nekfeu, Vald, etc... certains ne sont encore jamais venus à Arras, comme Therapie Taxi, Clara Luciani, Hyphen Hyphen, Boulevard des Airs, Bagarre, Ofenbach ou Gringe. Il ne serait donc pas étonnant de retrouver un de ces noms à la Citadelle en 2020. Sans oublier ceux qui pourraient revenir, comme -M- (Matthieu Chedid), Shaka Ponk, LEJ, Naive New Beaters ou Jeanne Added...
 

"La perception extérieure du Main Square a explosé", se félicite Armel Campagna, qui affirme être sollicité par les managers de nombreux artistes pour venir jouer l'an prochain à Arras.
 

Un festival rock, pop, rap ou électro ?   


En quinze ans d'existence, l'offre musicale du Main Square a évolué. Plutôt rock, voire "indie rock" à ses débuts, le festival arrageois a depuis quelques années une tonalité beaucoup plus rap et électro, mais c'est une tendance générale actuellement en France et même en Europe. Il suffit de regarder, chez nos voisins belges, les programmations des festivals de Dour ou des Ardentes pour voir la prédominance de têtes d'affiche hip-hop.

"Le Main Square, ça reste un festival pop/ rock / électro", assure Armel Campagna. Le rock continuera donc à y avoir sa place, même s'il sera désormais mieux réparti sur l'ensemble des trois jours. On ne verra sans doute pas l'an prochain une journée à plus forte tonalité rock, comme cela s'était fait le vendredi de l'édition 2018 avec la venue des Queens of the Stone Age. La programmation ce jour-là n'avait pas rempli la Citadelle, loin de là. Alors que le vendredi cette année, avec Christine and the Queens, Angèle, Damso et DJ Snake, s'est joué à guichets fermés.  
 
Les DJ ont pris aussi une place importante lors de cette édition 2019. Pendant deux soirs de suite, DJ Snake et Martin Garrix ont donné à la Citadelle des airs de Tomorrowland, le fameux festival électro belge. "Ce sont eux les rock stars, aujourd'hui", estime Armel Campagna. Reste que l'EDM (electro dance music) est un genre qui attire autant qu'il divise au Main Square... 
  

Des nouveautés dans l'organisation et sur le site ?


Les nouveaux espaces inaugurés cette année ont fait l'unanimité et ont permis au public de mieux respirer, pendant ces trois jours, à la Citadelle. La troisième scène du Bastion sera reconduite et des artistes émergents seront de nouveau conviés, toujours en lien avec des acteurs culturels locaux comme le Pharos d'Arras ou le Poche de Béthune.
 
  
Parmi les pistes d'amélioration, Armel Campagna envisage de raccourcir les temps entre les débuts de concerts sur la Green Room (scène secondaire) et les fins de concert sur la Main Stage (scène principale). "Maintenant que la circulation est plus fluide entre les deux scènes, ça devrait être possible", estime-t-il. "Cette année, ça a bloqué sur Angèle ou pour Lomepal (tous deux sur la Green Room NDR), mais sinon ça circule". Dimanche dernier, la pop feutrée et aérienne de Tamino a quelque peu souffert des décibels qui émanaient du final tout en puissance des rockeurs britanniques de Bring Me The Horizon.  
 
"Le fait d'avoir prolongé notre convention jusqu'en 2026, nous donne encore plus de visibilité pour améliorer les choses", assure Armel Campagna, qui se félicite du travail mené sur cette édition avec la mairie d'Arras, la communauté urbaine ou le SMAV (Syndicat Mixte Artois Valorisation). "Le site m'a paru aussi beaucoup plus propre cette année, avec moins de gobelets jetés par terre, nos messages de sensibilisation semblent être passés auprès du public".

Les tarifs d'entrées, eux, devraient rester sensiblement les mêmes que cette année, sauf programmation d'une très grosse tête d'affiche internationale, qui pourrait faire grimper le prix du billet journée, comme ce fut le cas avec Depeche Mode l'an dernier. 
 
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