Covid-19 : le Pas-de-Calais enregistre le 2ème taux d’incidence le plus élevé de France, derrière les Alpes-Maritimes

Taux d'incidence qui explose, hôpitaux saturés, variant britannique qui s'installe... Les voyants sont au rouge dans le département du Pas-de-Calais.

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Alors que le ministre de la Santé Olivier Véran est attendu cet après-midi à Dunkerque pour visiter l’hôpital de la ville et annoncer de nouvelles mesures restrictives face à l’explosion du nombre de contaminations au variant britannique dans l’agglomération, d’autres territoires sont à surveiller de près.

Tandis que les scientifiques affirment que la vague dunkerquoise va déferler dans les prochains jours dans le Nord, le département voisin du Pas-de-Calais est dans le viseur des autorités.

Le Boulonnais, le Calaisis et l’Audomarois, proches du Dunkerquois, enregistrent des taux d’incidence très élevés. Dans le bassin minier voisin, les hôpitaux sont saturés tandis qu'à l'échelle du département, à peine 2.73% de la population a reçu au moins une dose de vaccin à ce jour, contre 4% à l'échelle nationale.

Le préfet du département a annoncé il y a quelques jours une série de mesures restrictives supplémentaires, notamment le port du masque rendu obligatoire dans les aires les plus urbanisées

Le deuxième taux d’incidence le plus élevé de France

Certes, avec un taux d’incidence de 349 cas pour 100 000 habitants, le Pas-de-Calais se situe loin derrière les Alpes-Maritimes, département de France où le virus circule actuellement le plus avec 549 cas positifs pour 100 000 habitants (un confinement partiel le week-end y a d'ailleurs été instauré). Mais il occupe néanmoins la deuxième place dans le triste classement des départements où le virus circule activement. Et la tendance n’est pas bonne.

Contrairement au taux d’incidence national plutôt stable depuis le mois de janvier, celui du Pas-de-Calais explose ces dernières semaines : il a doublé depuis le 1er février, passant de 180 à 349 aujourd’hui.

Quelle situation dans les hôpitaux du département ?

Autre indicateur de taille : le nombre d’hospitalisations. Un chiffre qui baisse depuis début février à l’échelle nationale, mais ne cesse d’augmenter dans le département, passant de 500 à 634 en quinze jours à peine. À titre de comparaison, 421 personnes étaient hospitalisées dans les hôpitaux du Pas-de-Calais le 30 octobre dernier, date du début du deuxième confinement. Au pic de la première vague au printemps 2020, 491 patients étaient hospitalisés dans le département.

Une augmentation considérable des hospitalisations qui, de fait, se répercute dans les services de réanimation. 109 personnes occupent actuellement un lit de réanimation dans le département, contre 59 au 1er février.

Dans le Pas-de-Calais, le taux d’occupation des lits en réanimation atteint 128%.

Le variant anglais gagne du terrain

Au-delà des hospitalisations, toute l'attention se porte sur le variant anglais, considéré comme plus contagieux. Après Dunkerque, il s’installe désormais dans les différentes communautés de communes du Pas-de-Calais.

Dans l’Audomarois par exemple, où une large campagne de dépistage massif a eu lieu à Saint-Omer ces deux derniers jours, le variant anglais ne représentait qu’un tiers des cas positifs détectés les samedi 5 et 6 février derniers. Une semaine plus tard, plus de la moitié des cas positifs détectés étaient porteurs de ce même variant.

Et cette tendance se confirme dans tous les autres territoires analysés : le Boulonnais, l’Artois ou encore le Calaisis. Le 18 février dernier, Santé Publique France estimait qu'entre 30 et 50% des tests positifs du département étaient reliés au variant anglais. Les scientifiques affirment désormais qu’il est devenu majoritaire dans le Pas-de-Calais.

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