Après des récoltes catastrophiques en raison notamment d'un printemps pluvieux, les prix des fruits et légumes atteignent des records cet été, selon une étude de Familles Rurales réalisée dans 32 départements, dont la Somme.
Après des récoltes catastrophiques en raison notamment d'un printemps pluvieux, les prix des fruits et légumes atteignent cet été des records, avec des hausses à deux chiffres par rapport à 2015, certains devenant même quasi-inaccessibles à certains ménages, constate Familles Rurales.
"Depuis la création de l'observatoire, il y a neuf ans, les prix n'ont jamais été aussi élevés", a souligné mardi Dominique Marmier, président de l'association de consommateurs. Par rapport à l'an dernier, le prix moyen d'un kilo de fruits a augmenté de 18%, "la plus forte hausse annuelle que nous ayons observée", atteignant 4,10 euro, selon l'étude annuelle de l'association, présentée ce mardi.
Pour produire cette analyse, des "veilleurs" ont passé à la loupe 8 fruits et 8 légumes en distinguant leur origine (France ou étranger) mais aussi leurs surfaces de vente (hyper/supermarchés, hard-discounts, marchés, magasins spécialisés bio), dans 32 départements de France dont la Somme.
Seules les carottes et les tomates échappent à la hausse
Pour les légumes, la hausse est de 10%, soit 2,30 euros. En 10 ans, les tarifs des fruits ont ainsi grimpé de 24,9% et ceux des légumes de 15%, alors que dans le même temps, l'inflation (c'est-à-dire la hausse générale des prix, toutes catégories confondues) n'était que de 11,5%, remarque Familles Rurales. Cette année, "les mauvaises conditions météorologiques expliquent en partie ces prix records", le printemps pluvieux ayant détérioré les récoltes, créant des problèmes d'approvisionnement en France mais aussi en Espagne, ce qui a mécaniquement fait grimper les tarifs, a expliqué M. Marmier. Parmi les plus fortes hausses: la pomme de terre (+36,9%, à 1,78 euro/kg), la fraise (+36,6%, à 7,72 euro/kg) et les melons (+17,7%, à 2,46 euro/kg). "Tout augmente à l'exception des tomates et des carottes", en baisse respectivement de 4,9% et 4,4%.
Un écart historique entre fruits et légumes biologiques et conventionnels
Les tarifs des fruits et légumes bios, dont la production est plus fortement soumise aux aléas climatiques, ont également flambé, progressant de 21% pour les fruits (6,95 euro/kg), et de 12% pour les légumes (4,1 euro/kg). Les écarts avec les fruits et légumes "conventionnels" se sont ainsi à nouveau creusés, atteignant leur niveau le plus important depuis 2007. Les fruits bio sont aujourd'hui en moyenne 70% plus chers que ceux issus de l'agriculture traditionnelle.Pour les légumes, l'écart atteint les 78%. Pour les tomates, les haricots verts, pêches et nectarines, courgettes et pommes, les tarifs vont même du simple au double.