En conflit depuis six ans et la fermeture du site de Goodyear à Amiens, les 832 ex-salariés de l'usine de pneumatique sont réunis ce mardi 28 janvier dans la salle de spectacle Mégacité d'Amiens pour l'audience de départage du conseil des Prud'hommes. Ils espèrent obtenir gain de cause.
Voilà maintenant quasiment six ans jour pour jours, que les 832 ex-salariés de l'usine Goodyear d'Amiens, se battent. Environ 300 d'entre-eux, sont présents, à Mégacité Amiens, le parc des congrès de la ville, pour assister à l'audience de départage, qui s'ouvre ce mardi 28 janvier à Amiens, devant le conseil des Prud'hommes.
Six ans de combat judiciaire
Les 300 plaignants qui se retrouvent ce mardi à Amiens, sont tous un peu fatigués. Ils espèrent que cette séance face aux Prud'hommes marquera la fin de six années de combat judiciaire.Depuis janvier 2014, ces 832 ex-salariés de l'usine de pneumatique d'Amiens Nord, contestent le motif économique de leur licenciement. Cette année là, l'entreprise aurait fait des profits records de 2,5 milliards de dollars, selon l'avocat des anciens salariés de l'usine.
? On n'a pas pris le travail des salariés #Goodyear : on leur a volé ! On ne leur a pas pris leur usine, on leur a volée ! Je suis avec eux : on ne lâche pas les nôtres !
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) January 28, 2020
Les délocalisations c’est comme les retraites par capitalisation : c’est le monde pourri de la finance ! pic.twitter.com/Bi1EODfPIw
Les avocats du groupe américain, de leur côté mettent en avant une dette colossalle, pour justifier le licenciement de près de 1200 personnes à Amiens.
Une première audience en 2018
En mai dernier, après une première audience qui s'était tenue dans cette même salle en octobre 2018, le conseil des Prud'hommes n'était pas parvenu à s'accorder, renvoyant la décision à une audience de départage. C'est ce mardi 28 janvier qu'elle a lieu.Plus déterminés que jamais, les 832 plaignants attendent que la justice prouve que le licenciement n'avait pas de motif économique valable.
La décision du juge devrait, selon toute vraissemblance, être mise en délibéré. Il faudra attendre encore quelques jours pour avoir des réponses.