Une trentaine de salariés de l'hôpital psychiatrique Philippe Pinel sont actuellement dans les locaux de l'ARS, Agence régionale de santé, 52 rue Daire à Amiens. Ils réclament une table ronde avec l'ensemble des acteurs concernés.
Une dizaine de salariés de l'hôpital Philippe Pinel sont actuellement dans les bureaux de l'ARS, une vingtaine d'autres sont dans le hall, rejoints par d'autres salariés arrivant au compte-goutte. "Nous sommes prêts à y passer la nuit s'il faut", assure Chrystelle Lerclercq, infirmière depuis 22 ans représentante CGT.
Les salariés ont la même revendication depuis déjà plusieurs semaines : participer à une table ronde avec l'ARS, la direction de l'établissement mais aussi les associations de familles des patients, le personnel, leurs représentants et les deux députés François Ruffin et Barbara Pompili, qui ont manifesté de l'intérêt pour le combat des salariés depuis le début de leur lutte, il y a plusieurs mois.
"Le problème, c'est que chaque acteur est reçu individuellement, et qu'on dit noir à l'un, gris à l'autre, et blanc au troisième. On veut des réponses claires", affirme Mme Lerclerc avec détermination en rappelant que "la situation est catastrophique. Nous sommes en manque d'effectifs, les chambres sont en suroccupation, le personnel est à bout"
Mardi, le directeur Elio Melis a donné une conférence de presse où il annonce entre autres choses l'embauche de 10 personnes. Une information que la représentante syndicale souhaite nuancer : "ce qu'il ne dit pas, c'est que 12 postes ont été supprimés et qu'il y a eu des rajouts de patients dans des services déjà préoccupés."
Les salariés avaient quitté la semaine dernière l'ARS avec la promesse d'une rencontre. Mais ils n'ont pas obtenu ce qu'ils demandaient : "on nous a proposé une rencontre avec uniquement la CGT et dans les locaux de Lille. Ce n'est pas ce qu'on nous a demandé"
Cette semaine, ils sont déterminés à rester toute la nuit pour obtenir ce qu'ils veulent.