Jacques Rançon fait appel de sa condamnation à 30 ans de prison pour le viol et le meurtre d'Isabelle Mesnage à Amiens

Condamné le 12 juin 2021 à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de la Somme pour le meurtre et le viol d'Isabelle Mesnage à Amiens en 1986, Jacques Rançon a demandé à ses avocats d'interjeter appel de ce verdict.

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"Il est dans la continuité de ses dénégations tout au long de ce procès. Il ne veut pas porter la responsabilité d'un crime dont il se dit innocent. Il nous a donc donné comme instruction de faire appel de cette condamnation", explique Me Xavier Capelet, l'un des deux avocats perpignanais de Jacques Rançon.

Le 12 juin dernier, l'ancien cariste de 61 ans, déjà condamné à la perpétuité pour le viol et le meurtre de deux jeunes femmes à Perpignan en 1997 et 1998, est reconnu coupable du viol et du meurtre d'Isabelle Mesnage, en 1986 près d'Amiens. Les jurés ont suivi les réquisitions de l'avocate générale en le condamnant à 30 ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté de 20 ans.

"C'est pas moi qui ai commis ce crime"

Une nouvelle condamnation qu'il a supportée "à la Jacques Rançon, raconte son avocat. Vous savez, c'est très difficile de savoir quelles sont ses émotions. Mais en tout cas, il n'est pas d'accord avec cette condamnation et il est très déterminé à prouver son innocence."

Une innocence que Jacques Rançon n'a cessée de clamer tout au long de son procès à Amiens. S'il a reconnu toutes les agressions sexuelles pour lesquelles il a été condamné ainsi que les meurtres de Perpignan, dès le premier jour d'audience, il a réaffirmé qu'il n'est pas l'auteur du viol et du meurtre d'Isabelle Mesnage en 1986 à Amiens. "Oui j'ai fait tout ça, mais pas à Isabelle Mesnage", a-t-il martelé à la lecture de son long casier judiciaire.

Demande de transfert

En juin 2019, il avouait pourtant le meurtre de la jeune informaticienne de 20 ans dont le corps, mutilé, avait été retrouvé le 3 juillet 1986, dans un bois de Cachy, près de Villers-Bretonneux dans la Somme.

Avec "des détails qu’on n’avait pas et que seul le tueur pouvait connaître", précise l’avocate des parties civiles, Me Corinne Herrmann. Des aveux sur lesquels il est revenu le 18 octobre de la même année.

Jacques Rançon est incarcéré à la maison d'arrêt d'Amiens, depuis son transfert depuis Béziers en juillet 2019 pour les besoins de l'instruction. Ses avocats vont demander que leur client soit à nouveau transféré à Béziers "pour pouvoir préparer le procès en appel qui, si l'appel est accepté, pourrait avoir lieu dans un an et demi, probablement à Douai", selon Me Capelet.

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