Le TGV à Amiens pour fin 2026 ? Le sénateur Franck Dhersin annonce que l'Union européenne va finalement financer une partie du projet

C'est un dossier qui refait surface régulièrement, mais cette fois serait la bonne, promet le sénateur du Nord et vice-président du conseil régional délégué aux transports, Franck Dhersin, dans l'émission Dimanche en politique sur France 3 Hauts-de-France.

Deux générations ont eu le temps de grandir depuis que la liaison TGV d'Amiens fait débat, car ce dossier remonte au début des années 80. Mais cette fois-ci, le train grande vitesse pourrait arriver dans la cité amiénoise "fin 2026".

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Franck Dhersin, sénateur du Nord et vice-président du conseil régional délégué aux transports, annonce le réengagement de l'Europe dans le barreau Creil-Roissy et l'arrivée prochaine du TGV à Amiens, face à Sarah Kerrich-Bernard, présidente du groupe gauche républicaine & écologique du conseil régional. ©FTV

C'est en tout cas ce qu'annonce Franck Dhersin, vice-président du conseil régional délégué aux transports et sénateur (Horizons) du Nord, dans notre émission Dimanche en politique, ce 29 octobre. 

Un engagement de l'Europe "dans quelques jours" 

"Le barreau Creil-Roissy ça y est, il va être déverrouillé, promet Franck Dhersin. L'Europe s'était retirée du sujet. Un accord financier va être signé dans quelques jours et il va permettre que pour fin 2026, le barreau Creil-Roissy soit en activité."

Ce fameux barreau, ce sont 6,5 kilomètres de voies qui manquent entre Roissy et Creil pour y faire circuler un train grande vitesse. En 2017, l'État s'engageait à mobiliser des moyens pour ces travaux, dont l'estimation du coût s'établissait autour de 350 millions d'euros. En 2019, le Président de la République adressait une lettre à la maire UDI d'Amiens Brigitte Fouré, renouvelant cet engagement et annonçant sa mise en service en 2025. 

Quand la facture explose 

Mais dernièrement, le coût des travaux était à nouveau estimé et la facture s'élevait alors à 580 millions d'euros, en raison de l'inflation, d'études supplémentaires demandées par la SNCF et d'un changement de signalétique. 

L'État restait engagé à financer 51% du projet, les collectivités à abonder une partie de la somme et l'Europe devait financer 80 millions d'euros. Sauf qu'en juin 2023, les élus locaux apprenaient que le projet ne figurait pas dans les annonces de subventions de l'Union Européenne.

Une décision difficile à avaler pour Xavier Bertrand, qui avait promis en 2021 que "ce mandat sera celui du barreau Creil-Roissy". Bien que, comme le rappelle Franck Dhersin lui-même, le TGV ne fasse pas directement partie des compétences régionales. 

Revirement de situation 

En juin 2023, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, expliquait ainsi cet échec au Sénat : "la Commission a attribué au projet français une note de 19 sur 25, qui ne nous a, hélas ! pas permis d'obtenir le financement désiré, et ce, malgré un point très positif, celui de la reconnaissance européenne du projet. Parmi les points négatifs, il nous a été reproché l'absence d'un certain nombre d'autorisations et de précisions.

Le ministre envisageait alors de redemander des subventions en janvier 2024 et renouvelait l'engagement de l'État pour une mise en service en 2025. 

Que s'est-il passé dans les couloirs feutrés de la Commission européenne pour que l'Union décide à nouveau d'investir dans ce projet, d'où vient cette échéance de fin 2026 ? Franck Dhersin ne l'a pas précisé, mais il est certain que cette signature à venir était attendue de longue date

Avec Zohra Hamdane / FTV 

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