Le député de la Somme était à Marseille, ce samedi 2 mars, pour son documentaire sur les Gilets jaunes "J'veux du soleil". Il en a profité pour livrer son analyse du mouvement et de la récupération politique dont il a fait l'objet.
Le député de la Somme François Ruffin s'est félicité que la France insoumise et son chef de file Jean-Luc Mélenchon aient empêché une récupération des "gilets jaunes" par Marine Le Pen en les soutenant "sans les gros sabots".
"J'étais heureux qu'avec La France Insoumise, et le Parti communiqte a suivi aussi, on se rallie" aux "gilets jaunes", a déclaré François Ruffin lors d'une avant-première à Marseille de son documentaire sur le mouvement "J'veux du soleil", qui a fait salle comble avec 900 spectateurs, dont Jean-Luc Mélenchon.
900 spectateurs à Marseille pour la séance de 15h ! Autant attendus ce soir à 21h pour #JVeuxDuSoleil au théâtre Toursky. @jour2fete @Francois_Ruffin pic.twitter.com/VRuAGVudxn
— Gilles Perret (@Gilles_Perret) 2 mars 2019
"Si la seule figure que les gens avaient eu à ce moment là ça avait été Marine Le Pen et Dupont-Aignan, la partie aurait été perdue", a souligné le Picard, estimant que "les forces de progrès sont aujourd'hui à la peine". "Sur ce coup là et je dirais pas sur tous les coups il y a eu l'habileté d'y aller sans les gros sabots", évitant "la catastrophe" a poursuivi François Ruffin.
Unité de façade
"On a eu cette intuition commune qu'il fallait en être", a expliqué celui qui a voulu montrer dans son film "l'esthétique et la beauté des gens d'en-bas et des ronds-points". Avant de souligner que Jean-Luc Mélenchon, dont il est parfois présenté comme le rival au sein du mouvement, était parti "d'un point de vue différent, peut-être plus théorique".
"J'ai mon président préféré dans la salle, c'est Jean-Luc Mélenchon, je le préfère largement à l'autre", a souri le député qui a fait un tour de France des ronds-points avec le réalisateur Gilles Perret pour son documentaire. Avant de convenir : "je suis pas le plus « corporate » des députés de la France Insoumise, je suis réputé pour ça".
Avant la séance, Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin s'étaient salués, affichant leur complicité. Le chef du parti avait balayé toute rivalité : "Il est important que la nouvelle génération s'avance et manifeste par sa cohérence sa manière de faire, qui est porteuse".
Pourtant, la création du micro-parti politique "Picardie Debout !" qui était auparavant un mouvement lancé lors des élections législatives en 2017, a semé le trouble sur l'avenir de Ruffin au sein des Insoumis. L'électron libre autoproclamé questionnait déjà son avenir au sein du parti en décembre, mais ses proches continuent de réfuter toute prise de distance avec LFI.