Témoignage. “Aujourd’hui, on a de la reconnaissance, demain on nous retapera dessus", s'insurge une aide-soignante

Publié le Mis à jour le Écrit par Claire Chevalier, Bruno Espalieu, A.G.
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En plein “Ségur de la Santé”, une quarantaine de soignants étaient mobilisés, lundi matin devant l’hôpital d’Arras, pour maintenir la pression sur le gouvernement. 

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En grève depuis plus d’un an pour obtenir lits, effectifs et revalorisations salariales, les personnels de l’hôpital public sortent éreintés de la crise du Covid-19. En plein “Ségur de la santé”, une quarantaine de soignants étaient mobilisés, ce lundi, devant le centre hospitalier d’Arras, après l’appel du syndicat SUD. 
 


Négocier l'avenir de l'hôpital public 



Lancé il y a une semaine par Edouard Philippe, le “Ségur de la santé” - du nom de l’avenue où est implanté le ministère - est une concertation des acteurs du système de santé, pour négocier l’avenir des hôpitaux publics. “Ce qu’on en attend, c’est qu’on nous remette ce qu’on nous a retiré”, revendique Valérie Clover, aide-soignante depuis 33 ans. “Nos lits, nos hôpitaux, notre personnel. En gériatrie, ce qu’il nous faut c’est bien évidemment des bras parce que nos p'tits vieux ils ont besoin de plus d’attention que d’actes”, illustre-t-elle. 

 


En première ligne face au coronavirus, les soignants des Hauts-de-France sont éligibles à une prime de 1 500 euros. Pour Valérie Clover, ce n’est pas la solution : “La prime, on n’en veut pas. Ce qu’on veut nous, c’est une augmentation de 400 euros mensuelle net. Ce qu’on veut c’est qu’il y ait une titularisation, qu’il n’y ait plus d’emplois précaires”.

 

L’aide-soignante reste sceptique quant à l’issue du "Ségur de la santé", déjà qualifié de “parodie de concertation” : “Il y a quelques temps, on nous tapait dessus. Aujourd’hui on a de la reconnaissance, demain, on nous retapera dessus. Ce Ségur nous proposera certainement quelque chose, mais qu’est-ce qu’il va nous reprendre derrière ?”


 
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