Ce n'est pas une blague ! Le célèbre Carambar, produit à Marcq-en-Baroeul, et passé il y a plusieurs années dans le giron de l'américain Mondelez, pourrait revenir prochainement sous le drapeau français grâce au rachat d'une dizaine de marques de confiseries par la société d'investissement Eurazeo.
Eurazeo a annoncé négocier le rachat de plus d'une dizaine de marques de confiserie, dont Carambar, La Pie Qui Chante et Michoko produits à Marcq-en-Baroeul, au géant américain Mondelez.Aux termes de l'accord, un "nouveau groupe" serait créé regroupant les marques concernées et "cinq sites de production en France" situés à Blois, à Marcq-en-Baroeul, à Saint-Genest, à Strasbourg et à Vichy.
Le roi des cours de récré
Marcq-en Baroeul, dans le Nord, est le berceau des Carambar, bâtons de caramel dur à la recette exclusive, emballés de rose et jaune dans les blagues de Toto depuis 1954.Bien qu'ils aient atteint plus que l'âge de raison, les célèbres friandises restent au top de la légende des "bonbecs" et des souvenirs d'enfance, comme l'avait montré en 2013 leur poisson d'avril fumant : à l'instigation d'une agence de marketing, la marque avait annoncé la fin des histoires drôles au profit de petits quizz éducatifs. La consternation et l'émoi suscités par cette annonce, jusqu'à une pétition des 180 salariés de la confiserie de Marcq-en-Baroeul sur Facebook et des commentaires navrés dans la plupart des grandes émissions de télé, avaient surpris jusqu'à ses concepteurs.
250 millions d'euros
Le montant possible de la transaction n'est pas précisé mais selon le quotidien économique Les Echos, cette opération qui permettrait aux célèbres Carambar de repasser sous pavillon français, après avoir successivement appartenu à Danone, Cadbury et Kraft, atteindrait un montant de 250 millions d'euros.Après l'obtention de l'autorisation des autorités de la concurrence françaises, la réalisation de l'opération interviendrait au plus tard au printemps 2017. Eurazeo est une des premières sociétés d'investissement cotées en Europe, et gère cinq milliards d'euros d'actifs, dans des secteurs diversifiés. Elle fut notamment longtemps le premier actionnaire de Danone.