L’Open de tennis de Caen a débuté, dimanche 11 décembre, au nouveau Palais des Sports. Un challenge pour les organisateurs qui peuvent toujours compter sur leurs fidèles bénévoles, de plus en plus nombreux, et toujours aussi engagés.
“On avait pris une théière et une cafetière pour réchauffer les gens.” Sans eux, l’Open de tennis de Caen (Calvados) n’existerait peut-être plus aujourd’hui. Dix-sept ans après les premiers coups de raquette, 220 bénévoles se coordonnent pour assurer une belle fête sportive, du dimanche 10 au mercredi 13 décembre, au nouveau Palais des Sports.
Certains sont fidèles à l’événement, ils l’ont vu évoluer, passer du Tennis Club de Caen au Zénith, avant d'atterrir dans une nouvelle salle flambant neuve. Catherine Goursault et Perrine Gosselin en font partie.
La première a 67 ans, elle est engagée depuis la création et est aujourd’hui responsable du bar des loges. La seconde a 38 ans, elle a rejoint l’aventure lors de la deuxième édition et est responsable des hôtesses et des stewards.
Lâcher sa raquette pour organiser
Passionnées par la petite balle jaune, elles ont troqué leur tenue de joueuse pour celle de bénévole. “On était un groupe de copines, licenciées du TC Caen, explique Perrine, directrice financière d’un groupe de crèches. On avait envie de s’investir pour cet événement.”
Pour Catherine aussi, c’était une évidence. “C’était notre club, c’était donc normal, exprime l’ancienne professeur de mathématiques. Personnellement, j’ai commencé par distribuer des boissons pour réchauffer les gens. Parce qu’on avait tout prévu, sauf le froid.”
De fil en aiguille, l’événement a évolué, le nombre de bénévoles également, passant d’une dizaine à une quarantaine, puis à une centaine et jusqu'au record cette année. Une progression qui n’a jamais effrayé les deux responsables. “C’est plutôt challengeant”, affirme avec le sourire Perrine, ancienne 15.
“Passer de l’autre côté du miroir”
Concentrées sur leurs missions dans les salons et les coursives du Palais des Sports, les deux femmes ne profitent que très peu du spectacle sportif. “J’adore l’entrée des joueurs, avec les jeux de lumière, etc., confie la trentenaire. C'est le seul moment que j'essaie de prendre pour moi.”
Loin du court, les bénévoles vivent l’Open de Caen d’une tout autre manière. “Cette année, j’ai quatre nouvelles personnes dans mon équipe, explique la sexagénaire ancienne 15/3. Elles vont passer de l’autre côté du miroir.” Une expérience enrichissante qui crée des souvenirs, parfois très, particuliers.
Je me souviens d’un petit garçon qui était apprenti juge-arbitre et qui venait avec son poisson rouge. Notre mission consistait à garder son bocal. Il ne voulait absolument pas le lâcher.
Catherine Goursault, responsable bénévoleà France 3 Normandie
Des émotions fortes et partagées
Après plus de dix ans, les deux Normandes s’accordent sur leur meilleur souvenir : “le mieux c'est lorsque l'ensemble des bénévoles descend sur le court pour être remerciés.”
Catherine en parle avec les larmes aux yeux : “il pourrait y avoir des clashs. Ça ne tient vraiment à rien, hormis de la bonne volonté.” En attendant le dénouement de ce nouvel Open, elles s'activent avec énergie, chacune à leur poste, pour que rien ne puisse gâcher la fête.