"Je serai l’agente santé-sécurité de l’équipage". Qui est Lise Fauconnier, la Normande de la mission Mars

Lise Lefauconnier fait partie d'une équipe d'étudiants en aéronautique qui va partir dans le désert de l'Utah du 18 février au 16 mars 2024, pour mener des expériences scientifiques, dans les conditions d'une mission astronaute sur la planète Mars.

Mars fait rêver, comme un nouveau monde à découvrir.

Si les astronautes ne se sont pour l'instant aventurés que sur la Lune, le cinéma les a déjà fait voyager à de nombreuses reprises sur la planète rouge : de "Flight to Mars" (1951) au dernier Ridley Scott "Seul sur Mars" (2015), plus d'une dizaine de films ont évoqué et montré ce décor lointain et méconnu sur grand écran.

En 2020, la NASA y a quand même envoyé le robot Rover Perseverance, pour y chercher des anciennes traces de vie. Il nous a envoyé des images et un son, le tout premier jamais reçu.

Un test grandeur nature dans le désert

Aller sur Mars avec les moyens actuels, c'est un long périple : 250 jours, au mieux, quand les deux planètes, en constant mouvement autour du soleil, sont le plus rapprochés l'une de l'autre, soit 54 millions de kilomètres...

Pour s'entraîner à une mission humaine, pas le choix, il faut simplifier l'équation. Chaque année, une équipe française d'étudiants en aéronautique (ISAE-SUPAERO à Toulouse) part un mois dans le désert de l'Utah (Etats-Unis). Dans les conditions les plus proches possibles de la réalité, en combinaison de cosmonautes, et en autonomie dans une station installée sur place.

Voici le reportage diffusé sur France 3 lors de la mission en 2023.

Cette fois, une Normande va participer à l'aventure : Lise Lefauconnier, 21 ans, originaire de l'Orne, et dont la famille habite aujourd'hui Carentan, dans la Manche. "Du 18 février au 16 mars 2024, 6 camarades de l’ISAE Supaero et moi aurons la chance de réaliser une mission de simulation de vie martienne, dans une base de simulation du désert de l’Utah. Nous y mènerons de nombreuses expériences scientifiques, confiées par des chercheurs, universités ou agences spatiales. Durant la mission, je serai l’agente santé-sécurité de l’équipage, en charge du bien-être physique et moral de mes six coéquipiers !"

Je ne sais pas s'il y a eu un âge déterminant, un déclic. Au collège, j'ai commencé à lire des missions d'aventure et d'exploration spatiale. Et puis, on m’a offert un télescope à un Noël.

Lise Lefauconnier

Membre de la mission Mars MDRS293

Être sélectionnée pour cette mission était un rêve pour la jeune Normande. Elle réfléchit déjà aux façons de remplir son rôle au mieux, avec notamment des séances de sport quotidiennes et des moments de cohésion.

Les étudiants reçoivent en ce moment le matériel avec lequel ils vont pouvoir mener leurs différentes expériences dans la base de vie.

Ça m'a un peu effrayé au tout début, mais tout est fait pour que ça se passe bien. On se connait depuis un an, on a fait deux week-ends de cohésion. Pour l'instant, on se prépare, mais on a évidemment hâte de rentrer dans la station et de démarrer la simulation. Je pense qu’il y a un peu d’imaginaire.

Lise Lefauconnier

Forcément, l'histoire de Thomas Pesquet est dans un coin de sa tête, avec ses presque 400 jours passés dans l'espace. Mais pour l'instant, Lise ne veut pas voir plus loin que l'Utah. 

Ce n'est pas un entraînement à devenir astronaute. On y va pour découvrir le côté scientifique, pour la recherche spatiale, par exemple des expériences sur des aérosols et le champ électrique. Et beaucoup d’instruments vont permettre de récupérer des informations physiologiques (montre connectée, tensiomètre, impédancemètre)

Lise Lefauconnier

Objectif Mars ?

Alors quand l'homme pourra-t-il enfin poser un pied sur Mars ? Car la machine a ses limites : manque de mobilité, de créativité, ou encore de flexibilité.

La Nasa a plus comme priorité immédiate la Lune, plus proche. Mais elle vient de repousser à 2026 le retour d'astronautes sur la Lune, pour la première fois depuis 1972.

En revanche, le milliardaire Elon Musk, nouveau propriétaire de Twitter (devenu X), est plus que motivé. L'Américain a annoncé un projet ambitieux d'établir une colonie martienne de plus d'un million de personnes d'ici 2060. Et il espère faire atterrir une fusée avec son équipage d'ici 3 à 4 ans maximum.

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