Au réveillon, vous mangez des huîtres, comme tout le monde, et justement, les ostréiculteurs normands aimeraient bien étaler la saison. Dans les entreprises qui vendent en direct ou expédient dans la grande distribution, l'essentiel des ventes reste concentré à la veille de Noël.
"Cinq bourriches de 8 kilos! oui c'est ça!" A Asnelles, devant l'étal, le flux de clients est continu. "On est venus de Paris pour prendre ces huîtres" s'exclame une petite dame emmitouflée dans son manteau. Dans cette entreprise familiale qui a choisi de s'appuyer sur la vente directe, un quart du chiffre d'affaire annuel est réalisé cette semaine. " Les gens, ils mangent des huîtres une fois par an, à Noël, la semaine de Noël. Hier matin, il y a des gens, ils sont venus acheter des huîtres, et l'après-midi ils sont revenus parce que ils avaient déjà mangé les huîtres de Noël. Et ça va être comme ça toute la semaine" s'amuse Marc Vivier, ostréiculteur.
Le mois de décembre est crucial
L'entreprise la Calvadosienne travaille avec les grandes surfaces. Les huîtres sont expédiées dans toute la France. Pour autant, le phénomène observé est le même, l'essentiel des commandes de ces précieux crustacés se fait en ce moment. Cette société emploie d'ordinaire une vingtaine de personnes. Au mois de décembre, elles sont soixante. Selon Stéphane Typhaigne, le directeur "Il y a des clients de la grande distribution qui font 90% de leur chiffre d'affaire chez nous, au mois de décembre. On les voit très peu le reste de l'année, mais il est nécessaire de travailler avec eux aussi, car ce sont également des volumes importants qui partent pour nous. On a des enseignes qui travaillent avec nous, uniquement au mois de décembre."
Reportage Pierre-Marie Puaud et Cyril Duponchel
Christian Blot: retraité, originaire de Oissel (76)
Stéphane Typhaigne: directeur La Calvadosienne