Usagers du train, représentants associatifs, syndicaux mais aussi élus… Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la gare d’Oissel (Seine-Maritime), mardi 14 mars vers 18h. Objectif : défendre un service public ferroviaire de qualité, dans un contexte social inflammable.
"Touche pas à mon guichet". Pour les militants, cheminots et usagers mobilisés hier soir dans une gare où circule notamment un TER en direction de Paris, Rouen et Le Havre, le constat est simple : les guichets ferment les uns après les autres, les tarifs augmentent et la fréquence des trains, elle, diminue.
Les prises de parole se sont ainsi enchaînées, à l’initiative du collectif SOS Gares, pour dénoncer une "politique de casse" du train. Cette dernière, menée à la fois par l’État et la région Normandie, à travers notamment l’ouverture à la concurrence, dès 2029, de l’ensemble du réseau normand.
Convergence des luttes
Autre grief, à la veille de la manifestation contre la réforme des retraites : l’opposition au recul de l’âge de départ à la retraite. Pour Jean-Louis Dalibert, président de SOS Gares, "les deux questions sont liées" : "les gens ont besoin de vivre au mieux. On a besoin du train pour se déplacer et pour l’écologie, car il pollue moins. Et en ce qui concerne les retraites, travailler jusqu’à la mort n’est pas un projet de société très réjouissant !"
Pour nous, la défense du service public ferroviaire et de la protection sociale sont complètement liés. On tenait à le souligner ce soir.
Jean-Louis Dalibertà France 3 Normandie
A l’issue du rassemblement, les participants ont voté à l’unanimité une motion envoyée prochainement aux dirigeants de la SNCF, mais aussi au ministre des Transports, Clément Beaune.
Outre le rétablissement des trains supprimés et l’abandon du projet de mise en concurrence des lignes normandes, cette motion réclame la construction d’un grand service public ferroviaire (le Service express métropolitain), voué à améliorer la desserte des zones périurbaines de la métropole.