Réélu en 2020, le président de la communauté l'agglomération du Grand Guéret, Eric Correia, vient faire son bilan à mi-mandat dans l'émission Dimanche en Politique.
Réélu président de la communauté d’agglomération du Grand Guéret en 2020 malgré son échec aux élections municipales, Eric Correia arrive à la moitié de son second mandat à la tête de cette agglomération qui regroupe 25 communes et 30 000 habitants.
Dans cette émission, il revient sur le climat social actuel avec les manifestations creusoises contre la réforme des retraites ou la nouvelle carte scolaire, mais aussi son engagement au PRG après avoir quitté le PS, ses relations compliquées avec la maire de Guéret ou encore les dossiers d'actualité comme le projet de future piscine, le manque d'eau à venir cet été et enfin le projet de développement d’une filière creusoise de cannabis thérapeutique qu'il soutient depuis 2017.
Morceaux choisis
Sur le manque d'eau
"Je suis très inquiet sur la manière dont nous allons passer l'été. Nous avons déjà alerté Mme la Préfète qui est très à l'écoute et qui a voté un arrêté de vigilance. Nous nous sommes vus en conseil des maires jeudi [4 mai].
Des maires vont prendre un arrêté pour aller plus loin, pour restreindre l'arrosage qui ne peut se faire que la nuit, le remplissage des piscines. Ce n'est pas sur toutes les communes, il faut être très clair mais les maires la jouent solidaires. Si on ne prend pas des mesures bien en amont, je ne sais pas comment on passera l'été".
Eric Correia, président de l'agglo du Grand Guéret
Sur son engagement au sein du PRG (Parti radical de Gauche) qui va rejoindre La Convention, le mouvement de l'ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve : est-ce une déception après son échec aux municipales de 2020 et son absence sur la liste d'Alain Rousset aux régionales de 2021 alors qu'il était sortant ?
"Je suis resté plus de 30 ans au Parti Socialiste, donc c'est une douleur effectivement, mais à un moment, ou on change d'idées pour rester dans le même parti, ou on change de parti parce qu'on a toujours des valeurs et qu'on porte des idées".
Je veux rebâtir une gauche du réel, républicaine, écologiste, européenne et laïque
Eric Correia, nouveau membre du PRG
Sur le dossier du CBD, la molécule non psychotrope du cannabis, dont les fleurs ne sont plus interdites à la vente depuis fin 2022,
"Tous les pays européens ont déjà développé des filières. Le Portugal est très avance, l'Angleterre, l'Italie... sans oublier l'Australie qui vend beaucoup en France. Pour l'expérimentation thérapeutique sur le cannabis qui a lieu sur le territoire national, un des laboratoires installé sur Guéret est le principal fournisseur d'huile CBD et ça vient d'Australie parce qu'aujourd'hui, on ne peut pas. Malgré l'arrêté du conseil d'État, ce n'est pas clair".
M. Darmanin mélange tout : le cannabis, c'est de la merde, dit-il, sauf qu'à partir des molécules du cannabis, on peut aussi faire des médicaments (...) On a diabolisé cette plante à des fins électoralistes alors qu'il y a un vrai débouché, un vrai marché mais aujourd'hui on créé les emplois à l'extérieur de la France : ce n'est pas normal.
Eric Correia
"J'espère que demain, nous aurons la mise en place d'une filière agricole industrielle. Pour le moment, ce n'est pas le cas et je le regrette fortement".