Le petit fils de Marcel Dassault, figurait parmi les personnalités présentes lors de la commémoration des 80 ans du massacre d’Oradour-sur-Glane. Laurent Dassault représentait la famille qui au travers de la fondation éponyme, a promis un million d’euros pour la rénovation des ruines. (Première publication le 10 juin 2024)
Sa présence était discrète à côté de celle des présidents français et allemand, mais elle n’avait rien d’anodin. Le milliardaire Laurent Dassault, soixante-dix ans, l’un des héritiers du groupe Dassault, visitait le village martyr pour la première fois lors des commémorations du 10 juin dernier : "Jeune, j’étais très sensible à ce drame. J’avais beaucoup d’a priori. Tous ces enfants qui ont été pris et tués, il faut aujourd’hui leur rendre hommage."
À lire aussi : VIDÉO. L'histoire du massacre d'Oradour : ce qu'il s'est passé le 10 juin 1944
Défendre l’histoire de France
Au-delà d’une expérience humaine, sa présence portait aussi un enjeu financier majeur pour le village martyr. En effet, la Fondation du patrimoine a reçu, le 29 avril dernier, un don d’un million d’euros de la famille du Dassault pour la rénovation des ruines.
Laurent Dassault explique aujourd’hui cet engagement notamment par son histoire familiale : "Mes parents et mes grands-parents ont fait la guerre et je suis toujours là. Donc, il y a un certain miracle (…). C’est le rôle de tout Français, quel qu’il soit et d’où qu’il vienne, de défendre l’histoire de France et l’honneur de la France."
À lire aussi : Massacre d'Oradour-sur-Glane : histoire d'"une violence méthodiquement appliquée" : le parcours sanglant de la division SS Das Reich
Encore des besoins
En tout, il faudrait cinq millions d’euros pour rénover le village. Laurent Dassault commente aujourd’hui : "On fera en sorte que." Un appel aux dons est par ailleurs toujours ouvert sur le site de la fondation du patrimoine.
En attendant, c’est le centre de la mémoire qui sera rénové en 2025 avec dix-huit mois de travaux pour plus de treize millions d’euros. Cette fois, c’est le conseil départemental de Haute-Vienne qui finance en grande partie le projet.