Gabriel Attal, en déplacement à Pau et au Pays basque ce vendredi 21 avril, a été accueilli par des opposants à la réforme des retraites prêts à se faire entendre, rassemblées avec pancartes et casseroles.
Gabriel Attal, ministre délégué chargé des comptes publics, était attendu ce vendredi 21 avril 2023, à Pau, ville dirigée par François Bayrou, soutien d'Emmanuel Macron lors des campagnes présidentielles.
Comme la plupart des déplacements des membres du gouvernement depuis la promulgation de la réforme des retraites, il a été accueilli par une "casserolade".
Plus tôt dans la matinée, le ministre, invité dans la matinale d'Europe 1 a déclaré : "Je ne sais pas discuter avec une casserole, je sais discuter avec des gens".
Des pancartes et... des casseroles
C'est le mouvement Attac, déjà à l'origine d'un boycott de l'allocution d'Emmanuel Macron, qui appelé à une mobilisation devant la villa. "Nous appelons à ne pas lâcher Macron et ses ministres et à rejoindre les comités de non-accueil partout en France", souligne le mouvement sur son site internet.
À 11 h, une centaine de manifestants, notamment des syndicats de la CGT et Solidaires, attendaient le ministre. Pancartes en mains pour certains, casseroles pour les autres.
Avant l'arrivée du ministre, à la Villa Saint-Basil's, pour un "repas officiel", selon les syndicats, les forces de l'ordre étaient aux aguets devant la bâtisse. Ni la mairie, ni la préfecture ont confirmé ce repas.
Alors qu'en début de semaine, le cabinet du ministre avait indiqué à France 3 qu'il se rendrait au centre des finances publiques de Pau et au château Bijou, son déplacement ne s'est pas passé comme prévu. Sa visite s'est faite en toute discrétion et sans la presse.
Puis Gabriel Attal s'est rendu, dans l'après-midi, au poste frontière de Biriatou où des manifestants, munis de sifflets, casseroles et cornes de brume, se sont rassemblés et ont commencé une opération escargot sur l'A63.
Controverse sur l'utilisation de casseroles
Lors d'une visite du chef de l'État, à Ganges, dans l'Hérault, les manifestants se sont vus confisquer leurs casseroles. La préfecture du département avait pris un arrêté pour l'interdiction de tous "dispositifs sonores portatifs ou émanant de véhicules non dûment autorisés".
Bruno Le Maire et Christophe Béchu, en visite dans la Somme pour inaugurer l'extension de l'entreprise Innovafeed, ont, eux aussi, été accueillis par une cinquantaine de militants, par le bruit des casseroles et des chants, ce vendredi matin.
Plus tôt dans la semaine, alors que le président visitait une entreprise en Alsace, il a déclaré que "ce ne sont pas les casseroles qui feront avancer la France" même si "on peut relancer massivement l'industrie de la fabrication de casseroles".