L'enquête préliminaire sur les soupçons de favoritisme au Conseil Régional de Midi-Pyrénées, ouverte mi-septembre par le parquet de Toulouse, a été dépaysée au tout nouveau parquet national financier de Paris.
Le parquet de Toulouse a transmis au nouveau parquet national financier à Paris, le dossier sur les soupçons de favoritisme au Conseil Régional de Midi-Pyrénées, dite "affaire AWF",a indiqué le parquet de Toulouse, confirmant une information de La Voix du Midi.Le parquet national financier (PNF) est une nouvelle juridiction nationale mise en place en mars 2014 après l'affaire Cahuzac pour lutter contre la corruption et l'évasion fiscale. Ce sont les magistrats du PNF qui devront déterminer si ce dossier nécessite ou pas l'ouverture d'une information judiciaire.
Le 10 septembre dernier le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet (parti depuis à la retraite) avait ouvert une enquête préliminaire suite au signalement déposé au parquet par le groupe d'opposition UMP "Osons Midi-Pyrénées".
Les enquêteurs, qui ont déjà procédé à de nombreuses auditions et à plusieurs perquisitions, vérifient si les sociétés AWF et AWF Music dirigées par des proches dont un frère du secrétaire d'Etat aux anciens combattants, le Toulousain Kader Arif, ont été favorisées lors de la passation de plusieurs marchés publics par le Conseil Régional.
L'information avait été révélée par Le Canard Enchaîné. A la suite de ces publications, plusieurs entreprises toulousaines travaillant dans le même domaine (sonorisation et organisation d'événements) avaient indiqué avoir renoncé à répondre à certains appels d'offres car "les dés sont pipés".
Le Conseil Régional Midi-Pyrénées, par l'intermédiaire de son président socialiste Martin Malvy, a toujours nié tout favoritisme envers ces entreprises. De son côté, Kader Arif a indiqué n'être "en rien concerné" par cette affaire.