Face à une nouvelle montée de la tension en montagne, la majorité PS du conseil départemental de l'Ariège demande le retrait des ours et à l'Etat "de les rendre à leur pays d’origine".
Les 16 élus membres de la majorité du Conseil départemental de l'Ariège ont indiqué lundi dans un communiqué que l'Etat devait assumer ses responsabilités dans le dossier de l'ours dans les Pyrénées et notamment retirer les ursidés qui y ont été introduits.
L’Etat, seul responsable du retour des ours dans le massif pyrénéen, écrivent-ils, doit assumer les conséquences de cet échec dévastateur. L’Etat a voulu réintroduire les ours, il lui appartient d’en tirer les conséquences et de les rendre à leur pays d’origine". (NDLR : la Slovénie).
Une position officielle qui intervient après plusieurs incidents cet été : un premier dérochement imputé à l'ours avait coûté la vie à plus de 200 brebis en juillet. Quelques semaines plus tard, 250 autres brebis sont mortes poussées par une attaque d'ours.
La tension est donc montée d'un cran dans les estives, les éleveurs et les bergers estimant qu'ils ne pouvaient plus vivre et travailler dans ces conditions, malgré les dédommagements versés en cas d'attaques.
Vendredi 25 août, un grave incident s'est déroulé près d'Auzat : des agents de l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), chargés de relever les traces de l'ours sur le terrain, ont été pris à partie par un groupe d'éleveurs qui ont notamment tiré plusieurs dizaines de coups de fusil en l'air. Une plainte a été déposée et le ministre de l'écologie, Nicolas Hulot, s'est insurgé contre ce type d'action, apportant son soutien aux agents de l'ONCFS.
Les élus majoritaires (16 sur 26) du Conseil départemental de l'Ariège réclament donc en urgence des Etats généraux du pastoralisme.