Le mont Valier, sommet situé dans les Pyrénées ariégeoises, culmine à 2 839 mètres d'altitude. C'est un mètre de plus que les mesures faites il y a des décennies. On vous explique pourquoi.
Le mont Valier en Ariège est un peu plus grand qu'on ne le pensait ! L'emblématique sommet pyrénéen mesure 2839 mètres d'altitude et non pas... 2838 mètres. Certes ce n'est qu'un petit mètre de différence, mais tout de même, soyons précis !
C'est lors d'une expédition fin septembre, pour mesurer le glacier d'Arcouzan au pied de la face nord du Valier, que des géomètres en ont profité pour vérifier sa hauteur.
Des premières mesures inexactes
"Tous les deux ans, une équipe du parc naturel régional des Pyrénées ariégeoises, accompagnée de géomètres experts bénévoles, contrôle l'état du glacier d'Arcouzan. Une partie du groupe en a profité pour grimper au sommet du mont Valier." Explique Matthieu Cruège, directeur du Parc naturel des Pyrénées Ariégeoises. "Et c'est là que les géomètres se sont rendu compte que les premières mesures étaient inexactes. L'ancienne borne géodésique n'était pas sur le point le plus haut".
Des outils plus précis
Cette petite erreur de calcul n'est pas bien grave et surtout compréhensible. A l'époque des premières mesures qui servaient à dessiner les cartes IGN, les outils n'étaient pas très précis.
La première borne avait disparu. Grâce à un GPS centimétrique qui mesure au centimètre près, nous avons pu retrouver sa position. Elle n'était pas tout à fait au sommet. Nous avons donc repris les mesures au point le plus haut. C'est à dire à la base de la croix. Nous avons vérifié 4 fois pour être sûrs !
Jean-Sebastien Rivère, géomètre expert
La nouvelle mesure ne sera certainement pas prise en compte par l'IGN (Institut national de l'information géographique et forestière) explique Jean-Sébastien Rivère. Car la durée autorisée d’observation au GPS n’a pas été respectée (quelques minutes au lieu de plusieurs heures).
Mais peut-être que cette découverte donnera des envies aux plus pointilleux des montagnards. "Effectivement, quelqu'un peut s'amuser à recalculer tous les sommets des Pyrénées ! On pourrait être surpris et ça nous permettrait de connaître encore mieux nos montagnes !" sourit Matthieu Cruège.