Le bilan de la préfecture de l'Ariège est tombé ce 1er août. Jamais les ours n'avaient causé autant de dommages sur les troupeaux des éleveurs dans les montagnes des Pyrénées.
214 : c'est le nombre de dossiers concernant des dommages d'ours que l'ONCFS a traité entre le 1er janvier au 31 juillet. L'année dernière, sur la même période, l'office national de la chasse et de la faune sauvage comptabilisait 167 dossiers.En 2019, au total l'ours a endommagé ou tué 638 ovins, 6 bovins, 8 equins et 33 ruches.
Ces chiffres proviennent du bilan de la préfecture de l'Ariège, publié par la commune de Foix le 1er août.
Département le plus touché : l'Ariège
90% des attaques d'ours se déroulent en Ariège. Depuis le début de l'année 2019, l'animal a causé la mort de 460 brebis. C'est trois fois plus qu'en 2018 à la même époque.
Les éleveurs ariégeois ainsi que quelques politiques entendent se retrouver mardi 6 août devant la préfecture de Toulouse pour exiger le retrait de l'ours dans les Pyrénées.
Ours des Pyrénées : rappel des faits
L'animal est présent dans les Pyrénées depuis des centaines de milliers d'années.
Au Moyen-Age, il a été largement chassé jusqu'à disparaître presque entièrement des montagnes pyrénéennes.
Depuis 1962, il est interdit de chasser l'ours en France. L'ours brun devient une espèce protégée en 1979. Et depuis les années 1990, le gouvernement tente de réintroduire des ours dans les Pyrénées. Un plan ours est instauré depuis 2018 pour conserver cette espèce.
Aujourd'hui, une cinquantaine d'ours vit dans les Pyrénées. Mais cet animal cause des dégâts sur les troupeaux des éleveurs.
Désormais, deux idéologies, deux groupes s'opposent : les pro-ours et les anti-ours.
Les agents de l'ONCFS
L'office national de la chasse et de la faune sauvage a pour mission de mettre en place des politiques de biodiversité.
Cette agence s'occupe également de réaliser des constats d'attaques liées aux ours sur les troupeaux et autres élevages. Des constats qu'elle décide de ne plus effectuer sur certains territoires depuis la fin du mois de juillet. En cause : la menace de la sécurité des agents, dont une voiture a été incendiée.
Pour faire fuir l'ours, différentes techniques d'effarouchement sont mises en application, prônées par les anti-ours. Les pro-ours, quant à eux, demandent aux éleveurs de protéger eux-mêmes leurs troupeaux de différentes manières.