Le woofing c'est un échange : on est accueilli et nourri gratuitement dans la ferme où l'on peut donner un coup de main, si on le souhaite. Mais pour la Mutuelle Sociale Agricole, ce serait du travail dissimulé. Un maraîcher d'Aspiran, dans l'Hérault, risque d'en faire les frais.
Depuis un an, un maraîcher d'Aspiran, dans l'Hérault, se voit réclamer 4300 euros de cotisations par la MSA pour avoir fait travailler une jeune wwoofeuse. En adhérant à Wwoofing, une organisation internationale qui promeut le gîte et le couvert contre une éventuelle aide dans les champs, Matthias Urban ne pensait pourtant pas enfreindre le code du travail. Mais depuis qu'il a été sanctionné après un contrôle de l'inspection du travail, en janvier 2013, le maraîcher n'accueille plus de bénévole de ce type .
Sur son site internet, l'association Wwoof France met en garde ses adhérents contre toute ambiguité. Mais les pratiquants sont-ils bénévoles, ou leur travail est-il dissimulé? La Mutualité Sociale Agricole prône la vigilance et multiplie les contrôles.
Face à ce phénomène en plein essor, la MSA, comme certains wwoofers, réclament un cadre légal et vite. A défaut, le tribunal des affaires de sécurité sociale, saisi du dossier de Matthias Urban, pourrait imposer sa jurisprudence.