Samedi, les viticulteurs de l'Aude manifesteront à Narbonne, à l'appel du syndicat des vignerons. Baisse des prix, concurrence européenne et charges insupportables : l'équation est difficile à résoudre.
Samedi, les viticulteurs de l'Aude manifesteront à Narbonne, à l'appel du syndicat des vignerons. Baisse des prix, concurrence européenne et charges insupportables : l'équation est difficile à résoudre pour les viticulteurs.
De plus en plus difficile
Une préparation de commande, qui fait du bien ! Car depuis le début de l'année, vendre le produit de son travail est de plus en plus difficile pour ce vigneron indépendant, à Tourouzelle (Aude). Presque six mois après les vendanges, les cuves de son chai sont encore pleines. Habituellement en mars, Sébastien a déjà vendu 80% de sa production. Mais cette année il atteint péniblement les 20 %. Les ventes directes, minoritaires, se maintiennent.Ce sont les marchés des négociants et de la grande distribution qui manquent à l'appel. Et en plus, les cours ont chuté. Une demande en berne, des prix à la baisse dans un contexte de concurrence exacerbée au niveau européen, notamment avec les voisins italiens et espagnols.On est dans une concurrence complètement déloyale au sein de l'union européenne
Les raisons de la colère sont nombreuses dans le monde viticole. La manifestation de samedi à Narbonne essayera de rappeler aux 11 candidats à l'élection présidentielle l'importance économique et sociale de la viticulture. "J'appelle le peuple vigneron, le peuple de la ruralité, les élus qui nous suivent, les maires de nos villages, nos fournisseurs, nos amis : le 25 mars, c'est à Narbonne qu'il faut être, qu'il faut marcher, qu'il faut exister», a lancé jeudi Frédéric Rouanet, le président du syndicat des vignerons de l'AudeC'est à Narbonne qu'il faut être, qu'il faut marcher, qu'il faut exister