Ce lundi 10 octobre, les transports en commun de Carcassonne étaient perturbés. La raison : les salariés de l'entreprise Cars Teissier ont organisé un débrayage pour dénoncer l'agression de deux de leurs collègues la semaine dernière. Très remontés, ils réclament davantage de sécurité sur leurs lignes.

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Un ras-le-bol général. Les transports en communs étaient perturbés lundi 10 octobre dans les communes de l’agglomération de Carcassonne (Aude). Les salariés de l'entreprise Cars Teissier, qui assure les liaisons, ont organisé un débrayage en milieu d’après-midi. Ils réclamaient des mesures de sécurité renforcées pour les conducteurs, après les agressions de deux de leurs collègues la semaine dernière à Capendu et Caunes-Minervois.

Des agressions régulières

"Des agressions, il y en a toujours plus ou moins, qu'elles soient verbales ou physiques, ce sont des agressions perpétuelles sur des lignes régulières", raconte Robin Duhamel, représentant CGT du personnel.

On a des chauffeurs qui viennent travailler avec la boule au ventre.

Robin Duhamel, représentant CGT du personnel des Cars Teissier

à France 3 Occitanie

Pas suffisamment de contrôles

Mais cette fois, c'est l'attaque de trop. "Les gens ne respectent pas notre travail. On a des chauffeurs qui viennent travailler avec la boule au ventre." Il assure que "le débrayage a été soutenu par l'ensemble des salariés". Et Robin Duhamel prévient : "Si les agressions perdurent, ça ne sera peut-être pas un débrayage [la prochaine fois ndlr], ça sera une grève."

Les chauffeurs exigent davantage de sécurité et de contrôles de la part de RTCA, la Régie des transports de Carcassonne Agglo. Selon le représentant CGT, si les contrôles existent bien, "l'ensemble des salariés estime qu'il n'y en a pas suffisamment pour éviter les agressions verbales et physiques". Les chauffeurs réclament au moins six contrôleurs, contre "deux et demi" actuellement. Lorsqu'un incident arrive, comme la semaine dernière, "les contrôleurs ne viennent qu'un jour ou deux", assure Robin Duhamel. "J'estime qu'il faudrait continuer quelques jours [supplémentaires ndlr] pour pouvoir apaiser les choses."

L'agglomération temporise

De son côté, l'agglomération de Carcassonne considère qu'il n'est pas possible de renforcer les équipes à hauteur de la demande des chauffeurs. "Nos contrôleurs font régulièrement des contrôles. Mais on ne peut pas mettre un contrôleur par ligne et tous les jours", assure Michel Proust, vice-président délégué aux mobilités de l'agglomération.

Il avance une solution : "Peut-être qu'on pourrait ajouter un contrôleur, ça allégerait le travail." Mais Michel Proust insiste : "S'il faut mettre un bus, un contrôleur et un chauffeur tous les jours sur toutes les lignes, je ne vous dis pas le prix du ticket."

Ecrit avec Luca Campisi et Frédéric Guibal.

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