Carcassonne, Nîmes et Foix, dans le Top 3 des prisons les plus surpeuplées de France

La surpopulation carcérale touche tous les établissements pénitentiaires de France. Mais 3 des prisons les plus surpeuplées au 1er septembre 2022 sont situées en Occitanie. Carcassonne, Nîmes et Foix dépassent les 200% d'occupation.

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Au total, 4 établissements franchissent la barre symbolique des 200% de taux d'occupation.

  • Carcassonne : 215.6% - 64 places, construction en 1898.
  • Nîmes : 205.5% - 198 places, construction en 1974.
  • Foix : 201.5% - 65 places, construction en 1864.
  • Bordeaux-Gradignan : 200.3% - 407 places, construction en 1967.

Déjà très élevés, ces chiffres sont pourtant en baisse par rapport au dernier recensement de février 2022. Nîmes était à 210% et la prison de Bordeaux-Gradignan à 213%.

La prison de Perpignan qui a un temps, en 2021, dépassé les 250% d'occupation est repassée sous la barre des 200%.

Carcassonne : 215% de surpopulation

La prison de Carcassonne est la maison d'arrêt de France la plus surpeuplée actuellement. Elle existe depuis 1898. Il y a en moyenne 120 à 130 détenus pour 60 places théoriques et 55 cellules.

L'été dernier, avec la canicule, les syndicats de surveillants pénitentiaires avaient dénoncé des conditions de détention indignes, insoutenables et récurrentes. Des conditions de vie difficiles pour les détenus mais aussi pour le personnel. Un prisonnier avait même fait un malaise mi-juin, par 50°C à 5 détenus dans une cellule de 20m2, nécessitant l'intervention du SAMU et d'un médecin urgentiste.

Nîmes : un bâtiment en construction

La prison de Nîmes, ce sont 198 places, dont 24 pour femmes et 108 personnels, en théorie. En fait, il y a plus de 400 détenus au total, pour 105 employés. Depuis des années, elle fait partie des 5 plus surpeuplées de France.

Jusqu'en 2024-2025, des travaux d'agrandissement et de restructuration vont perturber le fonctionnement de l'établissement. Avec à la clef, 150 places supplémentaires et des emplois (25 à 50) espèrent les syndicats.

En plus, un nouveau centre pénitentiaire doit voir le jour dans le Gard. Il sera construit entre Nîmes et Générac sur le site de l'ancienne base logistique du contournement ferroviaire Nîmes-Montpellier. Sa capacité d'accueil a été revue à la hausse, depuis le début du projet, passant de 500 à 700 places.

Coût estimé du chantier de la nouvelle prison, 150 millions d'euros. Démarrage des travaux prévu en 2024, pour une livraison au mieux en 2027.

71.669 détenus en France au 1er septembre

Le nombre de détenus en France restait stable au 1er septembre avec 71.669 personnes incarcérées contre 71.819 le mois précédent.

Ce chiffre est toutefois en augmentation de 4,7% en un an, selon les statistiques du ministère de la Justice.

Avec 60.715 places opérationnelles, le taux d'occupation des 188 établissements pénitentiaires français s'établit désormais à 118% contre 113,4%, il y a un an. Cette densité carcérale est de 139,7% dans les maisons d'arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et ceux condamnés à de courtes peines.

48 prisons affichent une densité supérieure à 150%.

Au total, 86.243 personnes étaient placées sous écrou au 1er septembre. Parmi elles, on compte 14.574 personnes non détenues, 13.867 faisant l'objet d'un placement sous bracelet électronique et 707 d'un placement à l'extérieur.
Le nombre de femmes écrouées (3,5% de la population carcérale totale) et celui de mineurs (0,8%) sont stables.

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