La préfète de l'Aveyron a constaté les dégâts provoqués par les sangliers sur plusieurs parcelles. Dans le département, comme ailleurs en France, la population de sangliers explose, les dégâts se multiplient, un véritable fléau que l'état va devoir gérer avec les chasseurs et les agriculteurs.
L'été dernier au Gaec du Broussier à Almont-les-Junies (12), un agriculteur a vu son champs de maïs ravagé par les sangliers : sa parcelle était devenue la cantine préférée d'une harde qui vit dans le secteur.
La nuit, les animaux s'y sont goinfrés, avalant ou détruisant 10 % de la récolte.
Et les cas comme celui-ci se multiplient, minant encore un peu plus le moral des agriculteurs, impuissants à défendre leurs champs en permanence, et déjà confrontés aux effets de la sécheresse.
Comme il y a urgence, la préfète était invitée par la FDSEA et le syndicat des Jeunes Agriculteurs hier mardi 23 octobre pour venir constater les dégâts.
En Aveyron la population des sangliers explose : en 2010, 7000 bêtes avaient été tuées, en 2018 ce sont 13000 sangliers qui ont été abattus.
Pour les agriculteurs, l'Etat doit permettre aux chasseurs d'accentuer la pression sur le mammifère qui devient envahissant.
De leur côté, les chasseurs ont déjà l'impression d'en faire beaucoup, en multipliant les battues, plusieurs milliers l'an passé.
Agriculteurs ou chasseurs, ils mènent désormais le même combat contre les sangliers. Les dégâts qu'ils occasionnent dans les cultures coûtent très cher aux fédérations de chasse, pour celle de l'Aveyron l'ardoise est monté à 560 000 euros en 2017.
La préfète de l'Aveyron va réunir les professionnels afin de trouver des solutions pour lutter contre les sangliers et leur prolifération.
Le reportage de Régis Guillon et Luc Tazelmati