Les agriculteurs aveyronnais se mobilisent à l'appel de la FDSEA. Ils manifestent ce jeudi 28 septembre devant la trésorerie générale de Rodez (Aveyron). Dans leur viseur, le ministre de l'économie accusé d'appauvrir le monde paysan.
Nouvelle action des agriculteurs ce jeudi 28 septembre dans le centre-ville de Rodez (Aveyron). À l'appel de la FDSEA, ils se sont rassemblés pour faire connaître leur position au gouvernement qu'ils accusent de les appauvrir.
Bruno Lemaire dans le viseur
Le monde agricole est en crise et l'inflation n'a pas arrangé les choses. Depuis plus d'un an les agriculteurs ont subi de plein fouet, l'augmentation des charges comme l'électricité et le carburant. Et certains sont au bout du rouleau, prêts à jeter l'éponge.
Ce jeudi, une centaine d'entre eux s'est rassemblée devant la trésorerie générale à Rodez dans l'Aveyron, à l'appel de la FDSEA. Ils entendent répondre au ministre Bruno Lemaire, qui s'était exprimé le 7 septembre dernier sur France Télévisions.
Gazole et protéines végétales
Le ministre de l'économie et des finances avait alors confirmé la fin de l'avantage fiscal, concédé aux agriculteurs sur le gazole non routier estimant que : "Cette fiscalité incite à consommer des énergies fossiles mauvaises pour le climat".
Autre grief contre le ministre en Aveyron : son positionnement sur la viande de synthèse. Les éleveurs aveyronnais lui reprochent de faire la promotion des protéines végétales. Dans le budget 2024 du ministère de l'agriculture, 100 millions d'euros sont d'ailleurs alloués à la poursuite du déploiement de la stratégie nationale pour les protéines végétales.
"Une agriculture qui régresse"
Accompagnés d'un cheval de trait, "symbole d'une agriculture qui régresse", les manifestants ont fait une chaîne humaine pour construire un mur de brique devant l'entrée de la Trésorerie. "Le mur de la colère", comme ils l'appellent, destiné à "empêcher l'administration de prélever de l'argent sur le dos des paysans".
Dans l'après-midi, les manifestants doivent également faire entendre leur colère devant la préfecture de l'Aveyron. Une délégation devrait être reçue. Les agriculteurs espèrent bien pouvoir faire remonter leurs doléances jusqu'au sommet de l'Etat.