Le tribunal correctionnel de Rodez a condamné Bruno Leleu, conseiller régional RN d'Occitanie à huit mois de prison avec sursis pour harcèlement moral et sexuel sur une de ses anciennes salariées. Les faits se sont déroulés entre janvier 2020 et octobre 2021.
Bruno Leleu, conseiller régional RN d'Occitanie, a été condamné ce mercredi 16 octobre à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Rodez pour harcèlement moral et sexuel d'une de ses anciennes salariées.
Des SMS salaces
Le conseiller régional a été reconnu coupable d'avoir envoyé entre janvier 2020 et octobre 2021 des SMS salaces à la plaignante, dont la présidente du tribunal avait lu quelques extraits à l'audience : "t'es mal baisée, je peux m'occuper de toi" ou encore "si tu es ma maîtresse, toi et tes enfants n'auront plus de soucis d'argent".
Plusieurs témoignages lus à l'audience sont également venus dépeindre un personnage "grossier, insultant envers les femmes". Il a été aussi établi que le numéro de téléphone utilisé pour l'envoi des textos appartenait bien à Bruno Leleu mais ce dernier avait indiqué "qu'il était à la disposition de plusieurs personnes", assurant n'avoir "aucun souvenir d'avoir envoyé cela".
Huit mois de prison avec sursis
"Je ne m'attendais pas à cet argument mais il faut s'attendre à tout", avait réagi la procureure qui avait requis huit mois de prison avec sursis, ainsi que deux années d'obligation de soins. Elle a été suivie par le tribunal.
⚖️ Bruno Leleu, conseiller régional RN d'Occitanie, est condamné à huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Rodez pour harcèlement moral et sexuel d'une de ses anciennes salariées #AFP pic.twitter.com/51n1W3QRcc
— Agence France-Presse (@afpfr) October 16, 2024
Cet ex-responsable du Rassemblement National de l'Aveyron devra également suivre un stage de sensibilisation sur les violences sexuelles et sexistes et a interdiction d'entrer en contact avec la victime, une des anciennes salariées de l'entreprise qu'il dirigeait, pendant trois ans.
3 000 euros de dommages et intérêts
La plaignante a indiqué que M. Leleu "avait un problème avec la gent féminine".
Elle a quitté l'entreprise, liquidée depuis, en 2022 "après ses avances devenues insupportables".
Le tribunal correctionnel a par ailleurs condamné Bruno Leleu à lui verser 3 000 euros de dommages-intérêts en réparation de son préjudice moral. L'élu était absent lors du délibéré et son avocate, Me Cécilia Fraudet, s'est refusée à tout commentaire.