Le ministre chargé de l'industrie Roland Lescure l'assure : l'usine Bosch situé à Rodez (Aveyron) ne sera pas laissée à l'abandon. Lors de l'inauguration de la nouvelle usine Airbus A320 lundi 10 juillet, il a promis d'être vigilant quant à l'avenir du site ruthénois et a renvoyé la direction de l'entreprise allemande à ses responsabilités.
Depuis plusieurs mois maintenant, l'usine Bosch situé à Onet-le-Château près de Rodez (Aveyron) est en difficulté. La faute au déclin de l'industrie automobile et de la filière diesel qui met à mal la stabilité de cette usine qui employait plus de 1.000 salariés à l'époque. Dernièrement, l'abandon du projet hydrogène a encore semé le doute, inquiétant davantage les salariés.
"Je ne lâcherai pas l'affaire" assure le ministre
De passage à Airbus en compagnie d'une délégation ministérielle dans le cadre de l'inauguration de la nouvelle ligne d'assemblage A320 NEO lundi 10 juillet à Blagnac (Haute-Garonne), le ministre chargé de l'industrie Roland Lescure s'explique sur le sort de l'usine Bosch.
Semblant très au fait du dossier, il se montre confiant. "Ce site, il a de l'avenir" promet-il du tac au tac. "Je veux rassurer tout le monde. J'ai échangé avec la direction de Bosch à Stuttgart (Allemagne) la semaine dernière, pour leur faire passer un message très clair."
Ce message, c'est de tenir la promesse tenue en 2021 entre direction et salariés. "Un accord a été signé pour une baisse des effectifs jusqu'à 500 en 2028. À une condition : que l'entreprise passe en moitié diesel, moitié activité d'avenir" poursuit Roland Lescure.
Mais Bosch rétropédale depuis, et a donc officialisé l'abandon de l'hydrogène à Rodez il y a quelques jours. "L'entreprise dit : on a du retard dans ce programme, on n'y croit plus tant que ça dans les temps impartis. Je leur ai dit : pas de problème, vous trouvez autre chose. J'ai été très clair" promet fermement le ministre de l'industrie.
La société allemande aurait assuré vouloir trouver une alternative. "Un accord, c'est un accord. Ils se sont donnés jusqu'à la fin de l'année pour le faire" confie Roland Lescure. "Je ne lâcherai pas l'affaire. C'est important pour Rodez, pour la France, et même pour Bosch qui doit montrer qu'il tient ses engagements."
Roland Lescure a également annoncé qu'il échangera avec les organisations syndicales jeudi. Une réunion de travail aura lieu avec la direction de Bosch en septembre.