Carole Delga (PS), Aurélien Pradié (LR) ou encore Manuel Bompard (LFI) : l'annonce par Emmanuel Macron de l'obligation vaccinale pour les soignants et de l'extension du pass sanitaire a été diversement appréciée par le personnel politique régional. Tour d'horizon des réactions en Occitanie.
Après les annonces d'Emmanuel Macron, les réactions politiques en Occitanie se sont multipliées lundi soir, chacun y allant de sa nuance tout en soulignant l'aspect préoccupant de la situation sanitaire dans notre région liée à la progression des cas de variant Delta de Covid-19. Le président de la République entend imposer le pass sanitaire à l'entrée de la plupart des lieux publics et rendre la vaccination obligatoire pour les soignants et les personnels en contact avec les personnes fragiles, avec des sanctions à la clef pour les réfractaires.
Des mesures qui seront soumises à l'approbation du Parlement, qui siégera en session extraordinaire à partir du 21 juillet. Avant cette date, Carole Delga réclame du dialogue et entend convaincre plutôt que contraindre, tout en annonçant des mesures pour faciliter l'accès à la vaccination en Occitanie.
Carole Delga : dialoguer, convaincre et renforcer l'accès aux vaccins
La présidente d'Occitanie et de Régions de France Carole Delga (PS) demande, "dans les quinze prochains jours avant l'ouverture des discussions sur le projet de loi, une concertation nationale avec les représentants des élus locaux et du personnel soignant, car il faut un projet juste et efficace".
En Occitanie, 3 départements (Haute-Garonne, Hérault, Pyrénées-Orientales) se trouvent en alerte et nous observons sur l'ensemble de la Région une augmentation constante du nombre de cas. Aussi je le répète : face à cette situation, la vaccination est notre meilleur atout pour éviter que cette 4ème vague qui se dessine ne ressemble aux précédentes. L'heure est aujourd'hui à convaincre, partout et tout le temps.
La Région va donc accentuer sa campagne itinérante de vaccination pour répondre aux besoins des zones les plus isolées. Le conseil régional entend aussi faciliter l'accès au vaccin de ses agents de lycées avant la rentrée scolaire et annonce des actions de sensibilisation auprès des lycéens dès les premiers jours de septembre, en lien avec les rectorats.
Rendez-vous pris d'assaut : la députée Patrica Mirallès salue une prise de conscience
De son côté, la députée LREM de l'Hérault Patricia Mirallès s'est félicitée du soudain afflux des candidats au vaccin quelques minutes après l'annonce des mesures par le chef de l'Etat. L'élue, elle-même frappée par la maladie en 2020, est la figure de proue du combat pour la reconnaissance et la prise en charge des "Covid longs", ces patients dont les effets secondaires persistent de longs mois après leur guérison.
Merci à tous ceux qui ont entendu le message du président @EmmanuelMacron
— Patricia MIRALLÈS #Vaccinée? (@MIRALLESMP) July 12, 2021
Prise de conscience = rdv pris #VaccinationCovid plus de 20 000 rendez-vous pris toutes les minutes!
Merci pour ce réveil républicain
?? ??? https://t.co/VR7xdHzbom
A droite, Aurélien Pradié contre l'obligation vaccinale
En revanche, le député du Lot Aurélien Pradié (LR) a marqué son opposition à l'obligation vaccinale dans un tweet publié dès hier soir.
Derrière l’effacement des libertés, se cache l’effacement de la responsabilité. Notre société ne s’appuie plus sur le citoyen responsable. Cette société, elle m’inquiète et je ne l’aime pas. La contrainte est une solution. C’est la facilité. La difficulté c’est la confiance.
— Aurélien Pradié (@AurelienPradie) July 12, 2021
Le RN dénonce un recul des libertés
L'ancien directeur de Cabinet de Georges Frêche Frédéric Bort est allé plus loin en dénonçant un recul des libertés. Fraîchement passé au RN et récemment élu conseiller régional, il a tweeté :
Macron en bon techno veut faire plier la majorité silencieuse, du vaccin aux retraites, la liberté diminue et le quotidien s’appauvrit.