Les grands électeurs désigneront le 28 septembre prochain les sénateurs dans 6 départements de Midi-Pyrénées : Haute-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Gers, Aveyron et Ariège. Une élection marquée par le départ du président ariégeois du Sénat, Jean-Pierre Bel. Revue d'effectifs et focus.
Une seule certitude à l'issue des élections sénatoriales du 28 septembre prochain : la Haute-Assemblée changera de président. Quelle que soit en effet le résultat de cette élection (178 sièges à renouveler dans 58 départements), le président du Sénat, Jean-Pierre Bel, élu PS de l'Ariège, met fin à sa carrière politique, du moins en temps qu'élu. Il n'est donc pas candidat à sa succession cette année en Ariège.
Le Sénat, qui a basculé à gauche en 2012, pourrait bien retourner dans le giron de la droite, à la faveur des résultats des dernières élections municipales de mars 2014, très favorables à la droite : rappelons que seuls les grands électeurs, principalement issus des conseils municipaux, sont appelés aux urnes.
Mais quel sont les enjeux dans les 6 départements concernés par ce renouvellement dans notre région ? L'élection sera marquée, sans aucun doute, par de nombreux changements.
La Haute-Garonne : recul attendu de la gauche
C'est un peu particulier : les deux sénateurs socialistes sortants (Jean-Jacques Mirassou et Bertrand Auban) étaient tous les deux candidats à leur propre succession au sein du PS mais... les militants ne les ont pas choisi. Voici dont 2 sortants qui restent sur le bord de la route. Jean-Pierre Plancade, ex-PS et élu sous l'étiquette PRG la dernière fois ne se représente pas non-plus. 3 des 5 sénateurs du département seront donc des "petits nouveaux".C'est Claude Raynal, le maire de Tournefeuille qui mène la liste PS-PRG. Face à lui, le seul sortant de droite et du centre, Alain Chatillon, maire de Revel, va tenter de gagner un deuxième siège avec une liste UDI/UMP.
La grande question est donc la suivante : après la bérézina des municipales, la gauche ne pourra pas conserver ses 4 sièges. Dans ce département, les 5 sièges seront répartis à la proportionnelle.
Les autres listes en présence :
- Front de gauche/PCF : conduite par Charles Marziani
- FN : avec Julien Léonardelli
- EELV : conduite par Henri Arévalo
- Mouvement unitaire progressiste : en tête de liste, Sébastien Nadot
- Ensemble pour l'avenir avec la société civile : conduite par Richard Cuartero.
- Liste d'initiative citoyenne : menée par Sylvain des Rochettes
Le Tarn et Garonne : Baylet seul contre tous
Dans ce département aussi, la situation sera très intéressante à suivre : une sorte d'opération anti-Baylet a été mise en place par certains partis politiques. De son côté le Parti Socialiste est totalement absent : l'accord national prévoit de laisser le champ libre au PRG mais les socialistes ont refusé de désigner des suppléants.L'UMP ne présente qu'un seul candidat, François Bonhomme, même s'il y a deux sièges, pour tenter de faire chuter le sénateur PRG sortant Jean-Michel Baylet. Et surtout celui-ci doit faire face à la candidature dissidente de l'autre sortant Yvan Collin, en disgrâce au PRG.
Les autres listes :
- UDI : tête de liste, Michel De Grande
- Front de gauche : conduite par Marie-Claude Bouyssi
- EELV : Annie Bonnefont conduite la liste
- Mouvement d'union des républicains : Jean-Louis Matharan en tête de liste
- FN : conduite par Thierry Vallon
- Debout la République : Pierre Verdier, conduit la liste.
Tarn : grosse bagarre
Là aussi, il y aura de nouvelles têtes : les deux sortants socialistes Jacqueline Alquier et Jean-Marc Pastor ne se représentent. La liste socialiste est conduite par le président du Conseil général Thierry Carcenac, qui fait une campagne compliquée en raison de la mobilisation contre le barrage de Sivens. Face à lui, l'ancien maire d'Albi et toujours président de la communauté d'agglomération, Philippe Bonnecarrère (DVD). Mais l'UMP a aussi monté sa propre liste, conduite par le conseiller régional Jacques Thouroude. Le PS devrait donc avoir les plus grandes difficultés à conserver ses deux sièges.Les autres listes :
- FN : conduite par Jean-Paul Piloz
- PCF : menée par Serge Entraygues
- Parti de gauche : Laurent Léopardi
- Sans étiquette : liste Martial Casino
- DVG : Sylvain Fernandez en tête de liste
- PS (2ème siège) menée par Catherine Pinol.
- EELV : conduite par Pascal Pragnère.
Ariège : l'après Bel
Dans l'Ariège, le président du Sénat ne se représente pas, abandonnant tout mandat à 62 ans. Le seul siège de sénateur du département ne devrait pourtant pas échapper au candidat PS Alain Duran.La liste des autres candidats :
- Aimé Deléglise (FN)
- Denis Puech (parti de gauche)
- Didier Calvet (Front de gauche)
- Bernadette Dedieu (UDI)
- Jean-Marc Salvaing (UMP)
- Florence Cortès (EELV)
Aveyron : presque tous les poids-lourds en lice
Dans le département on trouve pèle-mêle parmi les candidats un sénateur sortant (Alain Fauconnier, PS), une sénatrice sortante qui est aussi ancienne ministre (Anne-Marie Escoffier, PRG), le président du Conseil général (Jean-Claude Luche, UDI), un député (Alain Marc, UMP).La bataille sera donc féroce entre la gauche (qui détient les deux sièges jusqu'à présent) et la droite et le centre qui espèrent bien en rafler un.
Les autres candidats :
- FN : Bruno Leleu
- DVD : Jean-Louis Grimal
- Parti de gauche : Georges Courbot
- PCF : Claude Charon
Gers : stabilité ?
Dans le département du Gers, la tendance serait plutôt à la stabilité. Les deux sénateurs sortants Aymeri de Montesquiou (UDI) et Raymond Vall (PRG) se représentant. A noter la candidature du maire PS de Auch, Franck Montaugé, député-suppléant du président du Conseil Général Philippe Martin.Les autres candidats :
- Michel Sanroma
- Gérard Bezerra
- Romain Duport
- Jean-Luc Yelma
- Maryse Dellac
- Bruno Gabriel
- Alain Duffourg
- Jean Martowicz
- Bruno Dienot