EN IMAGES. Les conséquences déjà visibles du réchauffement climatique en Occitanie

Incendies, assèchement des cours d'eau, maisons et sols craquelés... La chaleur, installée depuis le début du printemps, continue de s'abattre sur l'Hexagone et l'Occitanie en subit également les effets spectaculaires. Photos.

Et de trois. Un nouveau pic de chaleur a été annoncé par Météo France pour ces deux prochaines semaines sur l'ensemble du pays, notre région comprise.

Départs de feu

Hérault, Gard, Pyrénées-Orientales, Lot-et-Garonne, Tarn... Ces dernières semaines, de multiples incendies se sont déclarés dans la région, les flammes embrasant de nombreux hectares sur leur passage. Sécheresse, canicule, vent... Le risque est maximal.  Avec plus de 47 000 hectares ravagés par les flammes, l’Hexagone a déjà battu un record au 3 août, et l’été n’est pas terminé...

Cours d'eau asséchés

Le niveau de la Garonne témoigne lui aussi de la sécheresse continue. Plus d'un million de m3 sont lâchés par jour dans le fleuve par le gestionnaire du bassin (le SMEAG) et EDF. Ces lâchers d'eau, provenant de barrages hydroélectriques ariégeois et pyrénéens, permettent d'assurer un débit correct. Mais il reste 42 millions de m3 d'eau stockés. Sans précipitations, il resterait donc seulement 40 jours de réserves environ.

Une situation préoccupante, si tôt dans l'année, surtout quand on sait que Toulouse dépend à 97% de la Garonne pour son approvisionnement en eau potable.

La canicule et la sécheresse n'ont pas de frontière. Notre voisin espagnol n'est ainsi pas épargné. En Catalogne, le Congost de Mont Rebei est lui aussi mis à rude épreuve. Un paysage qui inquiète les locaux. Car s'il y a eu des orages sur les versants espagnols, ces pluies sont restées localisées, n'apportant qu'un soutien limité et ponctuel au tarissement des cours d'eau. La baisse du niveau d'eau du Congost de Mont Rebei est impressionnante comme le montre la publication ci-dessous : 

Les besoins en eau sont tels qu'il faudrait qu'il pleuve au moins un mois, un mois et demi pour retrouver des conditions hydrologiques correctes.

Christophe Dedieu, président de Météo Pyrénées

Pour alimenter le Canal du Midi, Voies Navigables de France (VNF) utilisent elles aussi l'eau des barrages réserves. Et depuis début juillet, les bateaux franchissent les écluses par groupe de deux ou trois afin de limiter la consommation d'eau. Une mesure habituelle mais qui a été décrétée plus tôt cette année.

Certains bassins versants de la région sont passés en niveau "crise", malgré des restrictions mises en place il y a quelques jours. C'est le cas du Vidourle dans le Gard ou encore de l'Argent Double dans l'Aude.

Maisons fissurées

Un autre phénomène amplifié par la sécheresse : les fissures qui s'invitent dans les habitations. En France, 4,3 millions de maisons seraient menacées, en majorité concentrées dans quatre régions, dont l'Occitanie.

Un air d'automne

Vous avez peut-être remarqué un craquement sous vos pas en vous promenant. Les arbres débutent déjà leur changement de tenue, comme si la saison estivale était déjà terminée. Les feuilles commencent à tomber de manière surprenante. Comme un air d'automne, au cœur de l'été. Dans un récent article, France Inter explique que ce phénomène "s'avère être une réaction d'auto-défense face à la canicule qui sévit (depuis) mi-juillet."

Sols craquelés

L'inquiétude plane aussi sur les cultures, qui manquent cruellement d'eau depuis le printemps. En mai, certaines parcelles étaient déjà craquelées en Haute-Garonne. L'ensemble des départements d'Occitanie sont contraints d'instaurer des restrictions d'usage de l'eau.

Face à la situation, certains agriculteurs s'organisent. Comme dans le Tarn, où certains exploitants commencent à acheter de façon groupée des aliments pour leurs bêtes. Ce troisième pic de chaleur sera-t-il suivi d'un quatrième ? Réponse le 15 août prochain...

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