Vous cherchez un désherbant non toxique ? Essayez un canard ! A Saint-Gilles dans le Gard, un riziculteur bio de Camargue a opté pour cette technique asiatique pour se débarasser des mauvaises herbes. Original !
Le tableau est peu banal : 1.400 canards dispersés sur près de 30 hectares, une armée à vocation écologique !
Ces cannetons âgés de quelques semaines ont une mission : entretenir une rizière en batifolant dedans. Bernard Poujol s'est inspiré d'une méthode asiatique pour que dans ses champs de riz, tout soit produit en bio.
Une méthode japonaise et chinoise
Les mauvaises herbes ont le même cycle que le riz. Bernard Poujol contourne le problème en faisant pousser l’herbe au préalable, pour la détruire avant d’assécher le champ et de semer le riz à sec, fin avril début mai.
Ensuite, il inonde à nouveau la rizière. Une fois la parcelle inondée, suivant la méthode inspirée par des Japonais, reprenant eux-mêmes une tradition chinoise, il met à l’intérieur un millier de canetons de race mulard :
La mission des canards est multiple.
explique ce riziculteur bio installé à Saint-Gilles dans le Gard. "Ils entretiennent le sol en le débarrassant des mauvaises herbe, ils stimulent les racines de la plante avec leurs pattes et leur bec".
Les canards accompagnent tout le cycle de croissance, jusqu’à la récolte, en septembre.
Démonstration en images avec ce reportage :
Une première en Europe
Unique en Camargue, la méthode et la qualité de ce riz bio ont séduit des grands chefs en Camargue comme à Montpellier.
Quant aux canards, ils terminent eux aussi dans l’assiette, transformés et vendus à la ferme.
Selon Bernard Poujol, il serait le premier en Europe à pratiquer cette méthode asiatique ancestrale.