La crise de la Covid-19 met à mal le secteur de la restauration depuis plusieurs mois. Professionnels et élèves subissent cette crise de plein fouet. Au lycée hôtelier Marie-Curie de Saint-Jean-du-Gard, on s'adapte avec quelques craintes sur l'avenir devenu imprévisible pour ces jeunes.
La crise du coronavirus et ses conséquences économiques sur le secteur de la restauration frappe désormais aussi les élèves des lycées hôteliers comme celui de Saint-Jean-du-Gard, où enseignants et élèves tentent de s'adapter malgré leurs craintes pour le devenir professionnel de ces jeunes, imprévisible à l'heure actuelle.
La motivation intacte des élèves
Pourtant, une fois par semaine, Elodie, enfile son tablier et sa toque avec optimisme. Cette lycéenne de 16 ans est en bac pro cuisine et cette future pâtissière a gardé intacte sa confiance et sa motivation :
C'est ma passion, donc je suis toujours contente et remotivée chaque fois qu'on sait qu'on va faire de nouvelles choses. Et puis d'être avec ma brigade, toujours la même, ça créé un petit nid.
Un sentiment partagé par Dimitri, en formation "service" : "ça a toujours été ce que je voulais faire. Depuis que je suis tout petit, j'ai toujours été passionné par les serveurs dans les restaurants : je leur posais tout le temps des questions ! C'est un métier qui me correspond".
Le fonctionnement du lycée revu à cause des mesures sanitaires
Pourtant, ici, la Covid-19 a bousculé la formation de ces jeunes, à commencer par le fonctionnement du restaurant d'application. Là, les clients ont été remplacés par des enseignants et des élèves. Le service y est devenu un peu moins stressant qu'avec une vraie clientèle, mais la rapidité reste de mise.
Les professeurs inquiets de l'absence de stages
Autre bouleversement plus contraignant : depuis le mois de mars 2020, les jeunes n'ont pas effectué de stages en entreprise, fermeture des établissements et restrictions sanitaires obligent.
Une vraie perte pour Florian Vallé, professeur de cuisine au lycée hôtelier Marie-Curie de Saint-Jean-du-Gard :
Les cours en milieu scolaire et en entreprise, ce n'est pas la même chose. Le milieu professionnel leur apprend plus de choses, notamment la rapidité, la répétition des tâches... C'est plus intéressant pour eux, c'est un autre contact.
Pour ces 30 futurs jeunes professionnels de la restauration, difficile de se projeter dans un secteur touché de plein fouet par la crise sanitaire, alors que la réouverture des restaurants au 20 janvier ne semble plus d'actualité avec la reprise de l'épidémie.