Maxime-Marie et ses proches ont lancé une cagnotte avec pour objectif de rassembler 150.000 euros. Cette somme doit lui permettre de bénéficier d’un traitement en Allemagne pour son cancer du sein triple négatif, une maladie relativement rare mais "foudroyante".
"Comme une douleur au niveau de l’aisselle", c’est ce qui pousse un soir Maxime-Marie à s’examiner. Cette mère de famille, qui habite avec son conjoint et ses cinq enfants à Bernis, dans le Gard, sent alors un ganglion. "Mon cerveau a sonné : "anomalie", témoigne-t elle.
J’ai su de suite que c’était un cancer.
Fin 2020, le diagnostic tombe. Maxime-Marie est atteinte d’un cancer dit "triple négatif". Une pathologie qui touche environ 15% des femmes atteintes au sein. "Tout a été très vite : on sait que c’est un cancer hyper agressif, foudroyant, et en plus qui se soigne super mal", résume-t-elle.
Maxime-Marie, malgré son grand sourire, a déjà effectué une chimiothérapie et subit une mastectomie. À 41 ans, elle s’apprête également à suivre une radiothérapie et une chimiothérapie buccale. Mais son cancer lui laisse apercevoir, en France, un sombre horizon. "Si environ la moitié des cancers triple-négatif répond bien aux traitements de chimiothérapie classique, l’autre moitié est susceptible de développer une résistance, ce qui rend le cancer beaucoup plus compliqué à soigner, explique ainsi l’Institut Curie. Le taux de récidive est également assez élevé dans les deux ans qui suivent la fin des traitements."
D’autant que les patientes atteintes sont généralement plus jeunes, donc parfois moins bien détectées.
150.000 euros à réunir
"Le problème est que les autres stratégies, en France, sont très limitées", résume Lucie Dassaut, des Mousquetaires de Lilou. Cette association, spécialisée dans cette maladie, accompagne Maxime-Marie dans de nouvelles démarches. Un traitement possible peut effectivement passer par l’immunothérapie, disponible en Allemagne. Or, "c’est proposé mais pas remboursé, explique la jeune femme. Ce sont des traitements qui coûtent très cher. On est au minimum à 150.000 euros, voire 250 ou 300.000 euros selon la longueur du traitement.".
Cette somme est totalement "inabordable" pour Maxime-Marie et son époux, respectivement mère au foyer et facteur. Ils ont donc lancé une cagnotte sur le site Leetchi, qui a pour le moment permis de récolter 14.020 euros. Une situation "difficile" pour le couple, mais "je ne peux pas rester dans mon canapé à attendre que le pire arrive", explique cette mère de famille dont les enfants sont âgés de 2 à 18 ans.
Si personne ne me vient en aide, ce sera trop tard. J’ai cinq enfants et je ne peux pas me dire que ce sera trop tard. Je crois trop en l’humain. J’y crois tellement que j’en suis là.
"Mettre en cage ce vilain crabe", c'est une course contre la montre. Ce type de cancer fait l’objet de recherches en France, mais pour les patientes, le processus se heurte à une progression rapide de la maladie.
La famille multiplie donc la présence sur les réseaux sociaux avec deux objectifs : sensibiliser et surtout, trouver le moyen d'une rémission. "Je veux rester là", résume Maxime-Marie.