Incarcéré pendant plusieurs mois à la prison de Nîmes après avoir été interpellé en marge d'une manifestation de gilets jaunes, Roland Veuillet vient de voir une partie du jugement annulée par la cour de cassation.
Roland Veuillet sera-t-il bientôt complètement blanchi ? La cour de cassation a annulé l'arrêt pris par la cour d'appel de Nîmes le 29 octobre 2020 et qui le condamnait notamment à un an d'emprisonnement dont six mois avec sursis, 1 000 euros d'amende.
Cet ancien électricien de 65 ans assure avoir été "condamné de façon tout à fait arbitraire". Mobilisé à Nîmes (Gard) dès le début du mouvement des gilet jaunes, a été interpellé en 2019 à la suite d'un rassemblement non déclaré en amont à la préfecture. Accusé d'être l'auteur de plusieurs infractions envers les forces de l'ordre, Roland Veuillet a été condamné le 2 juillet 2020 à un an d'emprisonnement et a passé plusieurs mois en détention.
Il reste partiellement condamné
Accusé d'acte d'intimidation envers un dépositaire de l'autorité publique pour qu'il accomplisse ou s'abstienne d'acte de sa fonction, la cour de cassation a estimé que le manifestant n'avait pas tenté d'intimider les forces de l'ordre.
Egalement jugé pour dénonciation calomnieuse, la haute juridiction a estimé que Roland Veuillet ne pouvait pas être condamné sur ces chefs d'inculpation.
Mais le pourvoi n° 20-86.943 de la cour de cassation rendu dans le dossier de Roland Veuillet ne concerne qu'une partie des chefs d'inculpation. Le Nîmois assure qu'il va poursuivre les procédures judiciaires pour "obtenir justice".
Être victime d'une injustice ça vous fait tenir et moi ça m'a donné envie de me mobiliser encore plus
Roland Veuillet, gilet jaune à Nîmes
Forte mobilisation sur les réseaux sociaux
Dès sa première interpellation en décembre 2018, Roland Veuillet a pu compter sur le soutien de plusieurs centaines de gilets jaunes. Comité de soutien, messages sur les réseaux sociaux, appels au rassemblement pour dénoncer son incarcération : la mobilisation était de taille. "J'ai toujours été très soutenu", a affirmé cet habitant de Nîmes ce vendredi.
"Je suis toujours un gilet jaune. Je suis toujours mobilisé tous les samedis sur les ronds-points à Nîmes", achève le militant. Il doit bientôt être entendu par le tribunal de Montpellier et indique "attendre tranquillement chez lui la convocation".