Retard de versement des aides européennes, difficultés financières, calamités agricoles... La colère gronde chez les jeunes agriculteurs du Gard. La nuit dernière, ils ont bâché les panneaux de plusieurs communes du département. Ils ont été reçus en préfecture ce lundi 8 octobre
Ils attendaient la nomination d'un ministre pour l'exprimer. La colère gronde chez les agriculteurs du Gard. Depuis dimanche 7 octobre, ils ont commencé à bâcher les panneaux à l'entrée des principales villes du Gard. On peut y lire : "ici survivent 4418 agriculteurs dans le Gard". Ils réclament des mesures d’urgence pour sauver leurs exploitations.
"Cette fois, la situation est grave" confie Romain Angelras, le président des Jeunes Agriculteurs du Gard, à France 3 Occitanie, qui ajoute "avoir peur de ne plus contenir ses troupes et que la situation explose".
Danger de mort
Les jeunes agriculteurs du Gard ont présenté leurs doléances au préfet, ce lundi 8 octobre. Ils n'étaient qu'une poignée à s'être rendus en préfecture "pour ne pas mettre un peu plus en danger leurs exploitations". Ils font appel au ministère de l’agriculture et réclament des mesures d’urgence "pour sauver ce qui peut encore l'être".
Mauvaises récoltes, rendements en viticulture plus faibles encore que l’an dernier, difficultés à rembourser leurs prêts, charges de plus en plus élevées. La majorité des agriculteurs n’arrivent pas à se sortir un smic.
Bâchage
Le mouvement a commencé dans la soirée du dimanche 8 octobre avec le bâchage de panneaux à Vauvert, Alès, Beaucaire ou encore à Nîmes.
Des panneaux d’entrées et de sorties de communes recouverts pour dénoncer les incertitudes qui pèsent sur leur métier. En janvier dernier ils avaient bloqué l’autoroute A9 pour alerter sur leur situation financière et leurs difficultés.
Écrit avec Dalila Iberrakene.