Le directeur du CHU de Nîmes, Nicolas Best comparaissait depuis le 13 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour des délits de "favoritisme" et de "corruption passive". L'audience a été suspendue après la prise en compte de questions prioritaires de constitutionnalité déposées par ses avocats. L'homme a également appris qu'il n'était plus le directeur du Centre hospitalier.
Il comparaissait depuis le 13 novembre devant la 32ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. Le directeur du CHU de Nîmes Nicolas Best était entendu pour des délits de "favoritisme" et de "corruption passive".
L'audience a été suspendue ce mercredi 15 novembre. Sur les quatre questions prioritaires de constitutionnalité déposées par les avocats de Nicolas Best, deux ont été retenues par le tribunal correctionnel de Paris, rapportent nos confrères de Midi libre. Selon Objectif Gard, celles-ci concernent "les perquisitions réalisées au CHU de Nîmes". "La boîte mail du prévenu a été totalement aspirée par les enquêteurs. Une boîte mail qui contient forcément des données sur des patients sous couvert du secret médical". Les enquêteurs de la police judiciaire de Lyon avaient perquisitionné à Nîmes, le 10 février 2022, le domicile personnel du directeur général du CHU, ainsi que son bureau au sein de l'hôpital Carémeau.
Mais ce matin du troisième jour de l'audience, les avocats de l'intéressé ont également appris que l'homme n'était plus le directeur du CHU de Nîmes à compter de ce jeudi 16 novembre à minuit, rapporte La gazette de Nîmes. "J'ai le regret de vous informer qu'en plein procès, ce matin, a été signifié au CHU de Nîmes un décret de retrait de fonctions me concernant pour perte de confiance de l'autorité de nomination, a déclaré Nicolas Best.
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Le procès devrait désormais se tenir fin août-début septembre 2024, selon les avocats.
Les faits reprochés concernent la période où l'homme était directeur de l'hôpital d'Annecy, entre 2015 et 2018. Un dossier concernant son activité à Nîmes à partir de 2018 est également visé.