Dans une conférence de presse, l'avocat de la famille de Sihem, retrouvée morte ce jeudi, a indiqué que "personne n'avait connaissance" d'une relation amoureuse entre la jeune fille et l'homme mis en examen. Ce dernier aurait indiqué avoir tué la jeune femme dans le cadre d'une dispute liée à leur relation amoureuse. L'avocat a aussi rappelé qui était Sihem, une jeune fille "aimée de tous".
"Personne n'avait connaissance" d'une relation amoureuse entre Sihem, retrouvée morte jeudi matin une semaine après sa disparition dans le Gard, et l'homme qui a reconnu en garde à vue l'avoir tuée, a affirmé l'avocat de la famille de la jeune fille, Mourad Battikh, lors d'une conférence de presse.
"Cette relation amoureuse, personne n'en avait connaissance", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Paris, ajoutant que l'hypothèse selon laquelle ils entretenaient une relation "n'est que la version" du suspect et qu'il est "tout à fait probable qu'elle n'ait jamais existé".
"Sihem, elle voyait ce monsieur comme une nièce voit un oncle, comme une petite soeur voit un grand frère" a ajouté Mourad Battikh. "Il y a un grand écart d'âge entre les deux et la relation qui faisait le lien entre Sihem et ce monsieur, c'est simplement qu'elle gardait les enfants de sa cousine très régulièrement. Sa cousine qui est donc l'ex-femme de cet individu".
Pas de relation amoureuse
Interrogé pour savoir si Sihem n'avait pas prévenu une amie pour dire justement qu'elle allait rejoindre Mahfoud H. le soir même de sa disparition, l'avocat de la famille s'est montré catégorique : "Il y a une enquête qui est en cours, je ne peux pas entrer dans les détails. En tout état de cause, il n'y a pas de relation amoureuse connue de qui que ce soit concernant Sihem et cet individu".
Le corps de Sihem a été retrouvé ce jeudi matin après les aveux de Mahfoud H, en garde à vue avec son ex-compagne depuis lundi 15 heures. Interrogé par les enquêteurs en compagnie de son ex-compagne, une cousine de la disparue, l'homme de 39 ans a reconnu mercredi soir avoir "fait une bêtise", puis il a conduit les enquêteurs vers le corps, dans un bois sur la commune des Salles-du-Gardon, village limitrophe de La Grand Combe, où résidait la disparue.
La famille dans une tristesse absolue
L'avocat de la famille est également revenu sur le profil et le caractère de Sihem : "c'est une jeune fille qui était lycéenne, qui avait la vie devant elle. Elle avait le projet d'études supérieures, peut-être à Paris, monter sur la capitale. Elle était très proche de sa famille. Plus globalement, elle était très proche de tous ceux à qui elle pouvait rendre service. C'est la raison pour laquelle on perd sa trace chez sa grand-mère parce qu'elle était partie rendre visite à sa grand-mère après être allée chez son père. Elle était très famille, toujours dans le partage, aimée de tous. Heureuse de vivre et encore une fois avec la vie devant elle qui lui a été confisquée et qui a été confisquée à tous les membres de sa famille."
Concernant l'entourage de la jeune fille, il "fait preuve d'une grande dignité", a ajouté Me Battikh. "Evidemment un sentiment de colère, profond, d'injustice abyssale, mais ils ont aussi cette quête de vérité, de justice, de compréhension. Ce village, c'est un village extrêmement convivial où tout le monde connaît tout le monde. Il est aujourd'hui endeuillé. Il y a un élan de solidarité. La famille est entourée par les amis, qui sont entourés par les amis des amis et globalement, le village ne fait qu'un autour de Sihem, de la mémoire de Sihem, de ce qu'elle était et qu'elle restera auprès de ceux qu'elle aime".
Un lourd casier judiciaire
Sur l'homme mis en examen, Me battikh a rappelé son "lourd passé". "On sait aujourd'hui qu'il a un casier judiciaire assez lourd. On parle de 13 mentions. Evidemment que ce n'était pas quelqu'un qui était fréquenté par cette famille, parce que c'est une famille très sérieuse, sans problème. Sihem est une fille sérieuse et sans problème, les parents sont des parents sérieux et sans problème. Evidemment, ça venait jurer un peu avec le reste de la famille".
Enfin, l'avocat de la famille s'est adressé aux journalistes qui couvrent ce dramatique fait divers. Il les a appelés à faire preuve de retenue auprès de la famille : "la famille a besoin de ce temps de quelques heures, de quelques jours, quelques semaines pour encaisser le choc, un choc profond et on vous demande de ne pas tenter de les joindre."