Nîmes a échoué et ne sera donc pas, pour l'instant, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Au contraire de la Chaîne des Puys en Auvergne dont le dossier était étudié pour la 3ème fois. De quoi donner un peu d'espoir aux gardois pour les prochaines années.
Dans un rapport diffusé en mai, le conseil international des monuments et des sites avait demandé à ce que l'étude du dossier nîmois soit différée. L’ICOMOS considérait notamment que "les structures construites pendant la période de l’Empire romain sont déjà très bien représentées et que Nîmes ne se distingue pas assez des autres villes aux origines romaines déjà inscrites."A ce stade, concluait-il, 'l’analyse comparative ne justifie pas l’inscription de la ville sur la liste du patrimoine mondiale de l’Unesco". La décision du comité et ses 21 ambassadeurs, ce week-end, n'a donc fait que confirmer ces recommandations. "Nous pensions vraiment que nous étions dans les clous", indique Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes à France Bleu Gard Lozère.
"Après le succès la veille de biens dont on avait recommandé la non-inscription, le comité a fait part d’une sévérité particulière à l’égard du dossier de Nîmes," regrette Laurent Stéfanini, ambassadeur de France à l'UNESCO, dans une interview à Midi Libre.
"La valeur universelle exceptionnelle de la cité romaine doit être mondialement reconnue", indique pourtant Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, ce lundi matin, 2 juillet. De quoi donner du baume au coeur aux porteurs du dossier.
La ville de Nîmes devra décider si elle sera de nouveau candidate dans les années à venir. Mais la France ne peut présenter qu'un dossier culturel par an et que les candidats sont nombreux. "L’Unesco, c’est un travail de longue haleine," assure Laurent Stéfanini.