Alors que la chasse a rouvert, nous avons suivi des chasseurs pour une battue aux sangliers au petit matin. Des battues réclamées pour les agriculteurs, car les sangliers font des dégâts sur leurs parcelles.
Au petit matin, à La Rouvière, dans le Gard, une vingtaine d'hommes arpente la campagne. La saison de la chasse vient tout juste de rouvrir. Fusil sur l'épaule, chacun disposé à un endroit précis, talkie-walkie à la main. Entre les chasseurs, la communication est permanente.
Un coup de fusil retentit : à quelques centaines de mètres de là, un sanglier a été abattu. Il s'agit d'un mâle d'un peu moins de 100kg. La stratégie des chasseurs est simple : se positionner sur les chemins habituels des animaux.
La rivière est juste derrière nous, et ils viennent du bois qui est en face. Ils descendent toutes les nuits et remontent le matin, donc nous, au petit jour, on vient là et on en tire quelques-uns.
Jean-Louis Poudevigne, maire de Gajan
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Des battues réclamées par les agriculteurs
Ce type de battue, qui a lieu toutes les semaines jusqu'au printemps, est réclamée par les agriculteurs depuis moins d'une dizaine d'années. En France, les sangliers prolifèrent et font des dégâts, notamment dans les champs de pois chiches et les vignes.
"La femelle, elle tire les grappes de raisin vers le bas pour que les petits puissent manger," détaille Eric Marguerite, président de la société de chasse de Gajan.
Une seule bête aura été abattue dans la matinée. L'an passé, cette société de chasse a tué plus de 130 sangliers sur son secteur.
Écrit avec Damien Lefauconnier et Eric Mangani